Comment jardiner en hiver ? Un jardinier répond à vos questions
En partenariat avec Terre & Humanisme
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Dans son jardin, il faut faire preuve de créativité mais surtout s’épanouir ! Anne-Marie Nageleisen, jardinière et créatrice du potager en carrés à la française, répond à toutes vos questions de jardinage !
Anne-Marie Nageleisen, jardinière en Touraine, tient à pratiquer le jardinage en respectant la nature. Dans son ouvrage Le potager en carrés à la française, elle explique les bases pratiques de sa méthode et parle de son attrait pour l’agroécologie.
Anne-Marie Nageleisen : Je conseille d’utiliser une grelinette et de commencer à creuser de manière très large autour de l’arbuste. Il faut ensuite préparer le nouveau lieu en creusant un nouveau trou pour venir déposer le cognassier. Ensuite, vous pouvez apporter du compost et arroser en abondance. Par contre, les fleurs du cognassier risquent de tomber car l’arbre va être transplanté.
A.N. : Le jardinage en lasagnes utilise des couches de matériaux compostables et ne nécessite pas de bêchage. Je n’en fais pas car je pratique l’agroécologie et surtout pas la permaculture. On ne trouve pas de lasagnes dans la nature ! Je ne vous le conseille pas car avec ce type de sol on peut rencontrer beaucoup de problèmes.
A.N. : C’est faisable ! Vous pouvez retirer délicatement les racines du sol avec une petite pelle. Ameublissez bien le sol du nouvel emplacement. Mettez du compost à la surface sans oublier de beaucoup arroser.
A.N. : C’est sûrement parce qu’il y a trop d’humidité et de chaleur. Cela va être difficile à rattraper, il va falloir recommencer les semis si les feuilles sont trop grillées. Vous pouvez essayer de réduire les arrosages lorsque vous en replanterez.
A.N. : Les insectes s’attaquent souvent aux plantes fragilisées. Il faut peut-être régénérer le terreau qui perd très vite de ses qualités. En jardinerie, il y a des produits pulvérisateurs qui sont efficaces sur les chenilles, même si je ne les conseille pas. Vive la nature !
A.N. : Personnellement, je ne fais rien car les oiseaux régulent le milieu. Avec les insectes en jardinage, il faut être le moins interventionniste possible : dans le milieu naturel, il y a plein de petites bêtes ! Les prédateurs arrivent souvent retirer les insectes eux-mêmes. En agroécologie, il faut accepter de perdre environ 20 % de ses récoltes.
A.N. : La piéride du chou est un petit papillon qui vole la journée. Quand je les vois, je sais qu’il y aura probablement des chenilles, alors je suis attentive et je les enlève à la main. Vous pouvez toujours utiliser des produits, mais en agroécologie je ne les conseille évidemment pas.
A.N. : Si vous travaillez le sol à la fourche bêche en apportant du compost et du fumier, vous l’avez bien préparé. L’idéal, c’est d’utiliser la grelinette pour ne pas retourner le sol et ne pas enfouir la matière organique.
A.N. : Je vous encourage vraiment à ne pas pratiquer la permaculture que je juge déconnectée de la connaissance des sols. En agroécologie, on n’invente pas de concepts intellectuels mais on observe la nature et on la reproduit dans le jardin. Vous pouvez cultiver vos légumes en passant outre la permaculture.
A.N. : L’hiver de cette année est assez doux. Vous pouvez tenter le coup pour cette fin du mois de janvier.
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