Assemblée générale annuelle des OPM à Rome, par Romaric Bexon

Comme chaque année, les directeurs des Œuvres Pontificales Missionnaires du monde entier se rassemblent pour décider collégialement de la répartition de la quête annuelle. Le principe de la quête annuelle des OPM est de rassembler des moyens financiers pour former un fonds mondial de solidarité. Le but est de permettre une répartition équitable des moyens mis à disposition par les fidèles au service de la mission dans le monde. 

Les directeurs nationaux se concertent alors pour répartir ces fonds en fonction de la pertinence des besoins exprimés par les Églises locales et de la disponibilité des sommes. 
 

Quelles sont les différentes étapes dans le partage de ces fonds ?

Tout d’abord, un besoin est exprimé dans un diocèse. Ce peut être par exemple un besoin de former des nouveaux catéchistes, reconstruire ou rénover une église, agrandir une école, ou financer des frais de déplacement de prêtres dans les postes de mission les plus reculés. La demande doit être validée par l’évêque du lieu qui en est le responsable. Ensuite, elle est transmise au nonce apostolique, c’est-à-dire l’ambassadeur du pape dans le pays. 

Ce dernier transmet à son tour cette demande aux sièges internationaux des OPM à Rome. Ensuite, elle est évaluée par l’assemblée des directeurs des OPM. Cette organisation est un peu technique, mais elle permet une vraie communion par le partage des ressources entre les catholiques du monde entier. 
 

Chaque chrétien n’est-il pas membre d’un même corps ?

C’est Saint Paul qui explique que ces membres travaillent ensemble pour former l’Église ! Cette solidarité, on la retrouve aussi dans les Actes des apôtres parmi les premiers chrétiens. Elle est un signe explicite de l’amour et de charité chrétienne. C’est d’ailleurs cette idée que le Pape François a partagée samedi devant les directeurs des OPM. 

Il dit notamment "Nous ne devons pas soutenir telle ou telle mission en particulier, mais toutes les missions du monde." C’est exactement ce que permettent les OPM, dans le même esprit de solidarité fraternelle des premières communautés chrétiennes dont on dit dans les actes qu'elles mettaient tout en commun.