L’année qui s’achève a été mouvementé sur le front bioéthique, et 2023 le sera aussi, nous le savons déjà, en particulier dans le domaine de la fin de vie dont les prétendus débats apaisés, orchestrés par le gouvernement, montrent déjà leurs limites et le déficit d’impartialité qu’ils prétendaient incarner. Le pouvoir en place donne l’impression d’avoir tranché en faveur de la levée de l’interdit de tuer. Il a même créé un groupe de réflexion pour réfléchir aux “mots” qu’il conviendrait d’utiliser. Mais voilà : ce groupe, qui doit livrer un “lexique” dans les prochaines semaines, est largement composé de militants pro-euthanasie affichés…
Derrière cela, on voit qu’il y a une volonté de changer ou d’effacer certains mots, notamment ceux qui font peur comme “euthanasie” ou “suicide assisté”, au profit d’expressions plus édulcorées ou d’apparences plus positives. Il faut relire Orwell et son fameux 1984 dans lequel il écrivait, dans les années 1950, que “Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que du vent”.
Il est certain que la puissance du langage vient modifier les modes de pensée et peut camoufler la réalité. Facilement.
“La réalité”, ou plutôt “Vivre en réalité” c’est justement le thème retenu pour la nouvelle édition de “l’Université de la vie” qui revient dans quelques jours. C’est une formation bioéthique organisée par Alliance VITA et portée par son réseau qui l’organise dans une bonne centaine de villes en France, simultanément.
C’est vrai qu’il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans ces sujets complexes. On nous présente souvent l’évolution de ces lois comme étant “le sens du progrès” ou de simples nouveaux droits, sans que ne soit réellement expliqué tout ce que ça implique.
Cette formation en quatre soirées démarre le 9 janvier, quatre lundis de suite, dont voici les titres : “un monde à consoler”, “une réalité à écouter”, “une société à construire” et un “futur à tisser”. Dans ces séquences préenregistrées en vidéo, des experts, des témoins des personnalités vont se succéder pour donner des éclairages sur des sujets importants comme la fin de vie, la place des soignants, la question du genre, de la réalité virtuelle, l’écologie humaine, la place du corps. On pourra y entendre les philosophes Bertrand Vergely et Emmanuel Leclercq, Sophie, une jeune infirmière en soins palliatifs qui partage l’amour et la beauté de son métier, Axelle Huber, auteur du livre “si je ne peux plus marcher, je courrai”, ou encore Philippe Dewost, cofondateur de Wanadoo et bien sûr des permanents VITA.
Pour ceux que cela intéresse, toutes les infos sont à retrouver sur le site universitedelavie.fr.
Se former, une bonne résolution pour la nouvelle année ?
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