En ces premiers jours de 2023, je souhaiterais partager avec nos auditeurs et auditrices trois des versets que j’aime le plus. Mon podium en quelque sorte de ces phrases tirées de la Bible qui peuvent nous porter en ces mois qui viennent…
Il y a d’abord ce si beau "Va vers toi" lancé par Dieu à Abram en Genèse 12. Une invitation à quitter son pays, mais pas seulement, car il n’est pas écrit "Pars" mais bien, en hébreu, "Va vers toi ou pour toi". Dieu ne dit pas non plus à Abram "Viens vers moi" comme s’il fallait trouver le bon chemin pour L’atteindre. Non, c'est Dieu qui rejoint Abram là où il est et qui l’envoie vers lui-même.
Dieu envoie l’humain vers lui-même et c’est sur ce chemin que Dieu se tient toujours, comme l’explique la pasteure Dominique Hernandez. Alors Abram deviendra Abraham et accomplira sa mission sur cette terre. Oui il est bon de savoir que Dieu nous invite à être d’abord pleinement nous-même, pas autre, pas parfait.
Inutile alors d'acheter ces dizaines de livres de développement personnel qui se présentent comme autant de recettes d’une vie réussie. La Bible la première nous l’a dit : comment aimer les autres si l’on ne s’aime pas soi-même…
Il y a aussi ce verset tiré du Psaume 142 : "Quand je perds courage, Toi, tu sais où je vais." Car le chemin vers une vie en plénitude est semé d’embûches. Le "Va vers toi" n’a rien d’une évidence. Tomber et se relever, être blessé et pardonner, vivre la maladie et le deuil, ne plus savoir où en est et qui croire.
Dans une société qui semble parfois vaciller, où trop de communications en tous genres, trop d’informations nous noient, ces mots nous disent les chemins qui s’ouvrent et tous les possibles. Ils disent non pas la destinée enfermante mais bien la confiance inconditionnelle d’un Père envers ses enfants.
Enfin, il y a ce verset en Ésaïe 54 : "Élargis l’espace de ta tente, allonge tes cordages et affermis tes piquets." Il résonne avec une incroyable acuité dans un monde où le sujet des migrations prend et prendra de plus en plus d'ampleur avec les réfugiés climatiques. En France, la loi sur la régularisation des sans-papiers va relancer des débats caricaturaux.
Que nous dit Ésaïe ? Que les tentes de nos cœurs et de notre pays peuvent encore s’étendre, mais que pour cela il nous faut bien savoir qui nous sommes et nous tenir fermes. La régularisation des travailleurs qui exercent un emploi sur notre territoire depuis des années est une évidence, tant nous avons besoin d’eux dans les services à la personne, le bâtiment, la restauration... Mais l’idéologie, hélas, passe par là. Nous savons aussi qu’aider un réfugié suppose une grande détermination pour accéder au dédale administratif, à la jungle du logement. Persévérance, lucidité, mais aussi humilité pour lâcher ce qui ne nous appartient pas doivent nous guider. À chacun de poser sa pierre pour un monde un peu moins cruel, un peu moins injuste…
Pour aller plus loin : Nathalie Leenhardt nous renvoie aux prédication de Dominique Hernandez, pasteure de l’Église protestante unie de France à la paroisse Le Foyer de l’Âme, à Paris.
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