Le Secours Catholique présente son podcast Parcours, par Adélaïde Bertrand
En partenariat avec LE SECOURS CATHOLIQUE-CARITAS FRANCE
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LA CHRONIQUE DU SECOURS CATHOLIQUE - Dans le contexte politique actuel de notre pays et des élections législatives à venir, le Secours Catholique Caritas France prend la parole. Adélaïde Bertrand, déléguée générale, nous en parle.
La dissolution de l’Assemblée nationale fait entrer notre pays dans une période critique. Alors nous avons décidé d’alerter, face aux impacts possibles sur l’action des associations et sur le devenir des personnes en précarité.
Le Secours Catholique s’est fondé sur une intention simple, inspirée de l’Évangile : apporter une aide, un soutien, "partout où le besoin s'en fera sentir, à l’exclusion de tout particularisme national ou confessionnel".
Dans nos accueils, nos maraudes, nos boutiques solidaires, dans nos maisons des familles, ce ne sont pas des statuts ou des nationalités que nous rencontrons, mais Sonia, Jean-Luc, Latifa et ses enfants…
Cet accueil inconditionnel, vécu quotidiennement, est un trait d’union entre des personnes qui ne se rencontreraient pas sinon. Il fonde le principe et l’expérience de la fraternité, au cœur de notre devise nationale. Il est à l’opposé d’une "mentalité de la fermeture et du repli sur soi" que dénonce le pape François dans l’encyclique Fratelli Tutti.
Aujourd’hui, ce principe souffre. Dans une société déjà fracturée, les menaces que font peser certaines familles politiques sur la démocratie et les libertés publiques renforcent encore les tensions. Et le risque pour des personnes en difficulté d’être encore plus exclues et bafouées dans leur dignité.
Oui ! Je voudrais partager avec vous les propos de Françoise, bénévole à l’accueil de jour des personnes exilées de Calais : "C’est depuis que je suis bénévole au Secours Catholique que j’expérimente la réalité du troisième terme de notre devise, la fraternité ! Au-delà des clivages sociaux rencontrés ailleurs, médecins, ouvriers, chômeurs, français, européens ou citoyens du monde œuvrent en harmonie pour une réelle amitié fraternelle. À mon sens, c’est cette amitié fraternelle qui doit guider nos choix politiques."
Comme le dit si bien Françoise, la fraternité et la justice devraient être une boussole pour porter des choix politiques forts, qui unissent la société au lieu de la diviser. La fraternité, c’est considérer chaque être humain comme une sœur, un frère en humanité, et non comme un concurrent ou une menace. La fraternité, c’est ne pas s’accoutumer à l’intolérable, et agir pour que chacune et chacun puisse à la fois contribuer à la société et être protégé. La fraternité, c’est dialoguer, s’engager, refuser de baisser les bras et appeler les élus à la noblesse de leur fonction.
La fraternité, c’est aussi faire entendre sa voix, et encourager chacune et chacun à l’exprimer, en particulier celles et ceux qui se sentent laissés-pour-compte dans notre société et qui souvent s’abstiennent de voter.
Le 30 juin et le 7 juillet, prenons, ensemble, le parti de la fraternité.
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