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RCF Je sonne l'alarme, par Elisabeth Walbaum
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Je sonne l'alarme, par Elisabeth Walbaum

Un article rédigé par Elisabeth Walbaum - RCF, le 8 avril 2024  -  Modifié le 8 avril 2024
Tribunes chrétiennes Je sonne l'alarme, par Elisabeth Walbaum

TRIBUNES CHRÉTIENNES - C’est un cri d’alarme lancé par le réseau Uniopss auquel la FEP,  Fédération de l’Entraide Protestante, s’est associé, une campagne qui vise à interpeller sur la situation de crise sans précédent que connaissent les structures associatives.

Elisabeth Walbaum ©RCF Elisabeth Walbaum ©RCF

Il faut dire le découragement, l’épuisement, les tensions vécues par les professionnels et l’impact aussi sur les personnes accueillies et accompagnées. Les dangers sont réels. Récemment, une enquête a été réalisée concernant ce secteur en danger : 90 % des associations rencontrent des difficultés de recrutement, 2/3 des associations constatent une dégradation de l’accompagnement. 1 association sur 3 a été contrainte de fermer un service. Et près de 40 % des associations ont des difficultés de trésorerie.

Le secteur associatif en difficulté

Il est mis à mal par la marchandisation et la privatisation des services. Et tous les secteurs sont concernés : grand âge, handicap, aide à domicile, enfance, famille, jeunesse, lutte contre l’exclusion, santé, lien social, protection de l’enfance. Cela fait des mois que les acteurs associatifs des solidarités et de la santé alertent. Les moyens ne suivent pas les besoins, peu de perspectives budgétaires publiques, je t’enlève un milliard par ci, par là, échec des négociations conventionnelles, injonctions contradictoires des autorités, grande pénurie des métiers par manque de revalorisations et perte de sens. Il y a des décisions importantes à prendre.

Quelques exemples concrets

On m’a parlé d’une Maison d’enfant à caractère social confiée à une agence d’intérim. Je tairais le nom du département qui a délégué une mission aussi cruciale, mais on marche sur la tête ! Comment peux t -on imaginer un instant que du personnel intérimaire, lui-même précaire, pourra prendre soin correctement des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance ?
Un autre exemple, on discute en ce moment d’une loi pour aider à mourir, alors qu’on n’aide
déjà pas à vivre.
21 départements n’ont pas encore mis en place de services de soins palliatifs. Soyons sérieux ! Combien d’entre nous ont un parent, un proche, un collègue, un voisin concerné ? Une connaissance en difficulté de logement, victime de violences conjugales, en précarité ou d’exclusion sociale ? Combien d’entre nous ont dans leur entourage une personne ayant des besoins spécifiques ?En fait, c’est pas 2 exemples que j’ai, ce sont des dizaines ! Que ferons-nous si demain, il n’y a plus de solution ? N’oublions pas que nous sommes tous concernés par le bien vivre et par le bien vieillir. Ouvrons les yeux : notre pays n’est pas aujourd’hui en situation de proposer un accompagnement digne aux femmes, aux hommes et aux enfants qui en ont besoin.

Vous savez que j’aime conclure cette tribune en citant un membre d’une association de la
Fédération de l’entraide protestante, eh bien, une fois n’est pas coutume : toutes les
associations sont concernées. Il faut des moyens à hauteur des besoins, et des mesures ambitieuses pour revaloriser les professionnels des solidarités.

 

Alors, prenez 3 minutes de votre temps pour vous engager, pour soutenir pour les solidarités !
#JeSonnelAlarme

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Tribunes chrétiennes

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