Le 3 décembre prochain, le monde célèbrera la journée mondiale des personnes handicapées. L'occasion pour Hamou Bouakkaz de mettre en lumière quelques événements autour de la question du handicap.
Je ne suis toujours pas fan de ces journées, même si elles constituent pour le chroniqueur paresseux que je suis des points de repères temporels bien pratiques. Les personnes handicapées représentent un sixième de la population mondiale. C’est bien le moins qu’on les mettent à l’honneur un jour par an. Elles représenteront par ailleurs chaque année une proportion encore plus grande de notre humanité. Comme vous le savez désormais, le handicap recrute majoritairement chez les plus âgés d’entre nous et la population du globe vit de plus en plus longtemps. Qui s'en plaindrait ?
A l'occasion de cette journée mondiale des personnes handicapées, vendredi matin, sur la place du Trocadéro à Paris, un hommage sera rendu à toutes les personnes handicapées affamées ou assassinées durant la Seconde guerre mondiale ! On ne le sait pas assez mais le régime nazi a exterminé des milliers de personnes sourdes ou déficientes intellectuelles et stérilisé de nombreuses femmes handicapées. En France, les patients en hôpital psychiatrique ont été systématiquement sous-alimentés, et sont massivement morts de faim, à l'image de la sculptrice Camille Claudel.
En contre-point, comme une invitation à la vie, l’Unesco accueillera à côté de "l’homme qui marche", la célébrissime sculpture de Giacometti "l’homme qui roule", une sculpture de l’artiste handicapé Bertrand Besse Saige, symbolisant l’homme sur son fauteuil roulant s’affranchissant de son handicap grâce aux progrès d’une société moderne et inclusive. "L’homme qui roule" incarne la résilience de l’homme blessé qui se lève à la rencontre de lui-même. "L‘homme qui roule" voisinant avec "l’homme qui marche" dans le hall de l’Unesco, pour dire au monde que les deux sont des hommes qui valent tous les hommes et que vaut n’importe qui ! Voilà un message fort et inspirant !
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