Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans de Donald Trump déferlent sur le Congrès, à Washington. Des hommes, qui vitupèrent et hurlent, forcent les portes du bâtiment qui abritent les représentants américains et s’attaquent aux symboles du pouvoir.
Les images font le tour de la planète, terrifiantes. C’est un déchaînement de violences mais c’est surtout une attaque en direct du système démocratique. Depuis, une commission d’enquête tente de faire la lumière sur les événements qui ont émaillé cette journée. Et sur la responsabilité de l’ancien président américain. Un tribunal a en effet autorisé le transfert au Congrès de documents qui pourraient impliquer Donald Trump.
Selon le quotidien le New York Times, son ancien chef de cabinet, Mark Meadows, affirme avoir reçu un dossier
numérique de 38 pages sur sa boîte mail, avant l’assaut du Capitole. Intitulé "Fraude électorale, interférence étrangère et options pour le 6 janvier", ce document détaille un plan pour renverser le cours de l’élection présidentielle et la victoire de Joe Biden.
Que cette commission puisse faire sereinement son travail est un signe rassurant. Mais demeurent des chiffres inquiétants : la défiance envers le système démocratique va croissante, aux Etats-Unis mais aussi en Europe. Selon un sondage exclusif réalisé en décembre par notre confrère Challenges, 61% des Français estiment que ce système auquel ils sont en très grande majorité attachés, tout en étant critiques, est en danger. Il est donc plus qu’urgent de revaloriser la démocratie, ici comme ailleurs, et de lutter contre l’abstention.
Notamment auprès des jeunes, non pas en insistant sur les aspects techniques comme la facilitation des procurations, mais bien plus en montrant tout le bien du système: rendre solennelle et festive la remise de la carte d’électeur, favoriser partout les conseils municipaux d’adolescents, inviter des primo-électeurs à tenir les bureaux de vote, s’appuyer sur les influenceurs des réseaux sociaux pour réenchanter cet acte citoyen. Si le vote n’est pas toute la démocratie, il en est la cheville ouvrière. il n’est que temps de lui redonner toute sa grandeur.
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