Rendre acceptable la transformation : le grand défi de l'écologie

Les défis posés par le changement climatique et l'effondrement de la biodiversité imposent de réorganiser profondément la société, son fonctionnement. Cela impose notamment une remise en cause de notre hédonisme, nous allons devoir faire plus attention aux autres. En clair, nous allons ré-interroger notre droit à faire tout et n'importe quoi juste parce qu'on en a envie. Et ça, ce n'est pas si simple.

 

Prenons une comparaison : le passe sanitaire. Un certain nombre de personnes s'y opposent au nom de la « liberté », au nom du droit de faire ce qu'on veut. Mais la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. L'intérêt collectif sera toujours supérieur à la somme des intérêts individuels. Les contraintes mises en place par le passe sanitaire permettent aujourd'hui que de plus en plus, les masques tombent dans les écoles, que les salles de spectacles sont réouvertes … Bref, ce que certains et certaines appellent des restrictions de liberté, sont en fait d'abord des organisations collectives qui permettent de vivre ensemble. Comme le code de la route par exemple.

 

Or on voit toute la difficulté qu'il y a eu à mettre en place et à faire accepter ce passe sanitaire. Pourtant, ce désagrément (celui d'avoir un passe), cette contrainte, n'est rien à côté de ce que devons d'urgence mettre en place pour réduire notre empreinte carbone : pour limiter l'usage de l'avion par exemple, pour arrêter de commercialiser des fruits et légumes hors saison... Le risque, dans cette organisation collective pour l’écologie serait de devoir tout imposer sans passer par une prise de décision collective. Et donc comment allons-nous associer l’ensemble des citoyens et citoyennes aux choix, à l’acceptation de ces restrictions indispensables.

 

C'est là le grand défi de l'écologie : rendre acceptables la transformation et la nouvelle société.