Dans un monde idéal régnerait la paix : plus de guerres, plus de haine ni de jalousie. Mais comment prétendre à un monde en paix si, intérieurement, nous sommes en guerre contre nous-mêmes, contre les autres et parfois contre la terre entière ? Pour parler de la paix, Véronique Alzieu s'est rendue à Dourgne, dans le Tarn, là où se trouve l'abbaye Sainte-Scholastique. Elle rencontre la mère abbesse de la communauté bénédictine, Sœur Mireille.
Saint Benoît, dans sa règle monastique dont vivent les moniales de l'abbaye Sainte-Scholastique, "nous parle de cette quête de Dieu comme une quête de la paix". Sœur Mireille la décrit comme quelque chose "à chercher et à rechercher en permanence". Au moment de la Nativité, les anges proclament : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime." (Lc 2, 14)
"Chercher Dieu, chercher la paix, chercher la vie aussi" : pour Sœur Mireille, "tout ça ce sont des synonymes parce que Dieu vient pour bénir les hommes, pour leur donner cette plénitude de vie, de paix, de bonheur..."
La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais je suis désarmé.
Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs, mais bon, j’accepte sans regrets.
J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.
Émission d'archive diffusée en novembre 2019
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