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Alençon, berceau de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Un article rédigé par Jeanne d'Anglejan - RCF, le 31 janvier 2023 - Modifié le 2 février 2023
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Dans l’imaginaire collectif, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus vient de Lisieux. Peu savent que jusqu’à ses quatre ans, c’est à Alençon, dans l’Orne, qu’elle grandit. Sa maison se visite : elle est le témoin des premières années de vie de celle qui deviendra l’une des plus grandes saintes de l’époque moderne.

La chambre natale de Thérèse, vue de la chapelle attenante dans la maison des Martin à Alençon. © Véronique Alzieu La chambre natale de Thérèse, vue de la chapelle attenante dans la maison des Martin à Alençon. © Véronique Alzieu

Le 55 rue Blaise, lieu de naissance de Thérèse Martin

 

Le 2 janvier 1873 à 23h30, Zélie Martin donne naissance à la petite Thérèse, dans la maison familiale. Neuvième et dernier enfant de Louis et Zélie, elle est la seule à naître "à domicile". Ses parents sont canonisés en 2015 par le pape François. La maison, située dans le centre-ville d’Alençon, a d’abord appartenu à la famille de Zélie. Comme elle, Thérèse y grandit entourée d’une affection débordante, dans un foyer chaleureux de la petite bourgeoisie.

 

La chambre dans laquelle la sainte voit le jour attire de nombreux pèlerins. "Il a fallu construire une chapelle de plain pied attenante à la chambre natale de Thérèse", explique le père Thierry Hénault-Morel, recteur du sanctuaire. Grâce à une vitre, la chambre où Thérèse est née est visible depuis la chapelle.

 

Une maison chargée d’histoire(s)

 

Celui qui visite la maison est immédiatement plongé dans l’intimité des Martin. Les pièces, les meubles, les fusains sur les murs témoignent de l’histoire familiale. Connus à Alençon pour leur sens de l’accueil, les Martin reçoivent souvent les habitants du quartier. Leur maison reflète l’enfance heureuse de la fratrie : on y voit les poupées des enfants, les vêtements d’une petite fille dans les premiers mois de sa vie, les bavoirs, les bonnets... Un jour, alors que Thérèse descend l’escalier, elle appelle Zélie pour être encouragée à chaque marche descendue. "Dans son histoire spirituelle, le mouvement s’inversera", explique le père Hénault-Morel. "Pour monter le rude escalier de la perfection, elle aura besoin de l’aide de Dieu !".

 

C’est dans la chambre de Marie et Pauline, les deux aînées, que la famille se retrouve matin et soir devant la statue de la Vierge. Les prières y sont dites avec le cœur. Le berceau exposé dans la chambre natale de Thérèse permet de déposer des intentions, qui sont ensuite récoltées avant d’être priées.

 

De la maison à la basilique, un chemin vers l'amour

 

Le 4 janvier 1873, alors que Thérèse n’a que deux jours, son père Louis la présente au baptême à l'église Notre-Dame. Cette petite église deviendra la basilique de la ville. De nombreux pèlerins y défilent chaque année, notamment pour passer la porte sainte. Empruntée à chaque grand événement de l’année jubilaire, "elle permet de prendre la voie de la confiance et de l’amour", explique le père Hénault-Morel. Au-dessus de la porte, on peut lire : "Avec Thérèse, ouvrons notre porte au Christ". Le baptistère de marbre présent dans la basilique est celui où Thérèse a été baptisée.

 

Les voisines actuelles de la maison des Martin sont des sœurs carmélites messagères de l’Esprit Saint. Elles allient vie de prière et service : leur mission principale est l’accueil des pèlerins. Attenante à la maison se trouve aussi une galerie avec de nombreuses photos. La majorité d’entre elles sont prises au Carmel par Céline, la sœur de Thérèse. On y trouve aussi le chapelet de Zélie, témoin de la piété de la bienheureuse.

 

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