Le premier dimanche de l’Avent, quatre semaines avant Noël, les chrétiens entament une nouvelle année liturgique. À quoi sert-elle et quels sont ses temps forts ?
Pour le Père Jean-Sébastien Tuloup, invité de l’émission, l’année liturgique "nous permet de revivre, chaque année, les mystères de la vie de Jésus […] de la vie de sa mère et de l’Eglise, c’est-à-dire ce qui nous fait vivre." Elle se construit autour de Noël et Pâques, qui sont l’apogée du calendrier liturgique. Finalement, c’est "un peu comme un même mystère qui se déploie de Pâques à la Pentecôte". Les temps de préparation à ces deux grandes fêtes, l’Avent et le Carême, permettent de "convertir nos cœurs", dans la joie pour l’Avent et dans la pénitence pendant le Carême.
En faisant mémoire de la vie de Jésus tout au long de cette année liturgique, nous prenons le temps de "nous recentrer sur nous-mêmes". Tout comme la vie de Jésus, l’année liturgique est faite de moments marquants, avec de grandes solennités comme Pâques. Le reste de l’année il y a le temps ordinaire qui nous montre "que Dieu est présent dans notre quotidien" précise le Père Tuloup.
"Le temps ordinaire […] est reparti sur deux périodes, du lendemain de la fête du baptême du Seigneur au mercredi des Cendres et puis du lendemain de la pentecôte à l’Avent". Le temps ordinaire ou "le temps de l’Église" nous permet de revivre chaque "acte de Jésus, chaque parole de Jésus, chaque geste de Jésus donc il faut prendre le temps le temps de le voir". Ce temps nous permet de "suivre Jésus de près" et nous rappelle les fondamentaux. Depuis le concile, le fonctionnement du calendrier liturgique, divisé en trois années, nous permet de revisiter entièrement l’Evangile.
Même s’il se renouvelle avec des temps similaires chaque année, le calendrier liturgique est en mouvement "parce qu’il y a l’Esprit Saint qui travaille nos cœurs". Selon le Père Tuloup, "il ne s’agit pas de faire mémoire pour ne pas oublier […] le Christ n’est pas une pièce de musée. L’Eglise n’a pas la charge de garder quelque chose pour ne pas le perdre, c’est un organisme vivant."
L’année liturgique n’est jamais censée être vécue de la même manière d’une année sur l’autre. Nous percevons le calendrier liturgique différemment en fonction de ce qui nous anime à ce moment-là et du contexte dans lequel nous vivons cette année. Contrairement à ce qu’on pourrait parfois croire, "la routine je la suis, l’ordinaire je le vis pleinement" précise le recteur de la cathédrale Saint-Jean à Lyon.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !