Depuis le dimanche 28 novembre 2021, les fidèles entendent de nouvelles expressions prononcées par le prêtre lors de la messe. Ils doivent eux aussi s'habituer à dire des formules différentes. En cause, la nouvelle traduction du missel romain, qui entre en vigueur le 1er dimanche de l'Avent. Explications de Bernadette Mélois, directrice du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle de la Conférence des évêques de France (CEF), au micro de Pauline de Torsiac.
Dès le dimanche 28 novembre 2021, les fidèles entendront des expressions nouvelles prononcées par le prêtre lors de la messe. Ainsi, au moment de la consécration, au lieu de dire : "Il prit le pain, il le bénit", le célébrant dira : "Il prit le pain, il dit la bénédiction" - même chose pour le vin. De même, la formule d’envoi ne sera plus nécessairement : "Allez dans la paix du Christ", car le prêtre pourra en prononcer une parmi quatre formules d’envoi différentes.
Si cette nouvelle traduction implique des changements pour les prêtres plus que pour les fidèles, ceux-ci devront toutefois s’habituer à prononcer eux aussi de nouvelles formules. Lorsqu’ils réciteront le symbole de Nicée-Constantinople, ils ne diront plus "de même nature" mais "consubstantiel". Et dans le Gloria, ils diront "les péchés du monde" au lieu "le péché du monde".
Pour accompagner les paroisses, la Conférence des évêques de France a préparé des dépliants, que l’on peut commander auprès des éditions Mame. Le missel en lui-même est disponible depuis le 29 octobre. C’est l’occasion de redécouvrir le sens des paroles que le prêtre et les fidèles prononcent lors de la messe. "On a tellement l’habitude de les dire qu’on ne fait plus attention, note Bernadette Mélois, c’est l’occasion d’une redécouverte de la messe, de l’eucharistie."
Cette nouvelle traduction est le fruit de plusieurs années de travail. La congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements avait demandé une révision de la traduction du missel "mais aussi de tous les livres liturgiques pour toutes les aires linguistiques", explique Bernadette Mélois. "Il apparaissait nécessaire de retoucher la traduction réalisée en 1970 après le concile."
Et comme les textes liturgiques sont toujours traduits à partir du latin, c’est "la promulgation d’une nouvelle édition du missel romain en latin en 2002 qui a ouvert la possibilité de réaliser une nouvelle adaptation en langue française". À la demande du Vatican, cette nouvelle traduction est plus proche du texte latin. Elle s’enrichit aussi de l’avancée des recherches en théologie et en exégèse au cours de ces 50 dernières années, "qui permettent plus précisions".
Un missel est "un livre destiné à la célébration de l’eucharistie selon les rites et les normes en usages dans l’Église catholique romaine", explique Bernadette Mélois. "Il est destiné en premier lieu aux ministres ordonnés, évêques et prêtres, qui président la messe." Mais il peut être utile pour tous ceux qui sont au service de la liturgie, comme les diacres, les chantres ou les animateurs liturgiques.
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !