"Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources"
Méditation de l'évangile (Lc 8, 1-3) par le père Sébastien Antoni
Chant final: "Marche en ma présence" par la Communauté des Béatitudes
En ce temps-là,
il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages,
proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.
Les Douze l’accompagnaient,
ainsi que des femmes
qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais :
Marie, appelée Madeleine,
de laquelle étaient sortis sept démons,
Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode,
Suzanne, et beaucoup d’autres,
qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
Source : AELF
Madeleine, Jeanne, Suzanne – trois femmes de l'Évangile, si modestes qu'elles tiennent en seulement cinq lignes. Derrière elles, comme le souligne Luc, il y en avait bien "beaucoup d'autres", des femmes si humbles et discrètes qu'elles sont restées anonymes. Ce qui surprend, c'est que Luc les a présentées comme des compagnes itinérantes de véritables disciples à l’égale des Pierre, Jean Jacques et les autres ! Partout où il allait, il était entouré des Douze et de quelques femmes. En les nommant, Luc a voulu souligner leur rôle, les plaçant juste après les Douze. Il voulait rendre hommage à ces femmes qui parcouraient la Galilée pour soutenir la mission. Elles suivaient, elles participaient, elles observaient et écoutaient. À l'époque en Palestine, c'était audacieux et courageux de la part de ces femmes de braver le regard surpris des gens, notamment Jeanne, également connue comme "Madame Kouza", dont le mari était le gestionnaire du roi Hérode. Plusieurs d'entre elles avaient des ressources, et Jésus n'hésitait pas à accepter leur aide, même financière. Il semble que Madeleine, Jeanne et Suzanne aient toutes les trois été guéries par Jésus, c'est sans doute pourquoi elles l'avaient rejoint dans son périple. Par gratitude, bien sûr, mais aussi parce que leur rencontre avec Jésus lors de leur guérison avait transformé leur vie. Particulièrement, Marie de Magdala avait été "délivrée de sept démons", ce qui ne signifie pas qu'elle était plus pécheresse que les autres, ni plus coupable, mais probablement plus troublée, plus tourmentée. Sa guérison l'avait sûrement ébranlée profondément. En tout cas, parmi les amis de Jésus, outre sa propre mère, Marie de Magdala fut la plus vaillante durant la tragédie du Calvaire. Elle était la première au pied de la croix, la première au tombeau le matin de Pâques, la première à reconnaître le Ressuscité. Toutes ces réalisations étaient le résultat d'une ancienne souffrance, comme si les épreuves qu'elle avait traversées l'avaient préparée à toutes les audaces de la loyauté. Quand je suis faible, alors je suis fort ; lorsque je me rappelle les misères desquelles Jésus m'a sauvée, je me sens prête à affronter n'importe quoi par amour pour lui. Et c'est avec son amour que cela s'accomplit.
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