Ce dimanche 27 novembre ouvre la période de l'Avent. Dans quatre semaines, les chrétiens fêteront Noël, la naissance de Jésus. Pour s'y préparer, les fidèles vivent cette période liturgique spécifique que l'on appelle le temps de l’Avent. Les textes qui sont proposés invitent au désencombrement, à la vigilance et à l’écoute. Explications de Sébastien Antoni.
Évangile du dimanche 27 novembre (Mt 24, 37-44)
Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
Source : AELF
Guerre, famines, tremblements de terre... Ce chapitre 24 de l'Évangile de Matthieu appartient au genre littéraire apocalyptique. Un genre destiné à nous surprendre ou à nous bousculer - le mot "Apocalypse" signifie "révélation". Un style que l'on retrouve souvent dans l'Ancien Testament. "Ce ne sont pas des textes écrits pour faire peur, mais pour accrocher l'attention du lecteur."
Il existe deux manières d'entrer dans un texte. Et quand celui-ci aborde la question de la fin des temps, cela a son importance. Soit on y entre "en se disant que c'est une bonne nouvelle" - comme y invite le titre de l'émission "Enfin une bonne nouvelle" - et on est rassuré. Soit "on a un regard qui n'est pas à mon avis juste sur la Parole de Dieu et on tremble', explique le Père Antoni.
Dans ce texte, Jésus évoque le Déluge, un épisode du livre de la Genèse où l'eau recouvre la terre. Dans la Bible l'eau représente le mal. Il ne s'agit pas d'un événement historique mais bien d'une façon symbolique de dire que "Dieu ne veut pas détruire l'humanité". Et qu'au contraire, "il veut la sauver en y mettant le signe de l'alliance, de l'amitié que le Seigneur veut établir avec tous les hommes" : l'arc-en-ciel. Ce texte de la Genèse est un récit de re-création, un récit fondateur "qui veut d'abord expliquer pourquoi il y a du mal autour de nous" et affirmer "que Dieu en est absolument innocent".
"Fils de l'homme", c'est l'un des titres attribués à Jésus. "C'est l'homme réussi, ce que Dieu attend, espère, de l'homme." Le Fils de l'homme, tel qu'il est présenté dans cet Évangile, est "un nouveau Noé" en quelque sorte. L'annonce de la venue de Jésus nous dit que le mal n'aura pas le dernier mot. "L'expérience de la foi ne nous protège pas du mal, explique Sébastien Antoni, mais il a suffit d'un seul homme juste pour que ce mal ne soit pas la fin de notre histoire et que quelque chose de mieux nous attende."
Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
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