Du jeudi 7 au vendredi 15 décembre, les juifs célèbrent Hanoucca. Un moment joyeux et festif, au cours duquel les enfants reçoivent des cadeaux. Si cette fête, autrefois mineure, est aujourd'hui importante, c'est en raison de sa proximité dans le calendrier avec Noël.
Hanoucca, la fête juive des lumières, a lieu cette année entre le jeudi 7 décembre et le vendredi 15 décembre. C'est devenu une fête importante chez les juifs, à cause de la proximité dans le calendrier avec Noël. "Mais au départ c’est vraiment une fête mineure", explique Claire Decomps, responsable de la conservation du musée d'art et d'histoire du judaïsme (MAHJ) à Paris. Au cours de Hanoucca, les enfants reçoivent des cadeaux, ce qui auparavant se faisait plutôt au moment de Pourim ou de Sim Hat Torah. "Aujourd’hui la grande fête des enfants ça va être Hanoucca", observe Claire Decomps.
Hanoucca est une fête d’origine historique et non biblique. "Au départ ce n’est pas un commandement biblique", précise Claire Decomps. Les juifs commémorent "un épisode historique" : on célèbre la victoire des Maccabées sur les Séleucides, en 165 avant notre ère. On l’appelle aussi fête de la reconsécration du Temple, on célèbre le moment où le Temple de Jérusalem a pu être à nouveau consacré à Yahvé.
Durant la fête de Hanoucca on allume soir après une bougie supplémentaire de la hanoukia, un chandelier qui ressemble à la menorah, le fameux chandelier à sept branches, mais qui en compte neuf. La menorah est un objet sacré : on considère qu’il a été détruit au moment de la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en 70. Depuis, "c’est un objet mythique et l’un des plus grands symboles du judaïsme", rappelle Claire Decomps, il est interdit de le reproduire. La hanoukia, avec ses neuf branches, permet de contourner cet interdit tout en commémorant un événement historique du peuple juif.
"On n’allume pas une lampe de Hanoucca pour s’éclairer", précise Claire Decomps, cette lumière "ne doit pas avoir d'utilité". La tradition veut que, en même temps qu'on allumes les lumières de la hanoukia, "on récite des bénédictions".
C’est à la fin du XVIIIe siècle qu’est apparue dans le ghetto de Francfort la forme de la hanoukia actuelle, du chandelier à neuf branches. Auparavant on utilisait de petites lampes à huile héritées des premières lampes de l’Antiquité. Une huile que l’on retrouve aujourd’hui dans une tradition culinaire. Lors de Hanoucca en effet on a l’habitude de manger des gâteau frits, "avec des variantes en fonction des régions".
Hanoukka est une fête domestique, où chaque famille allume sa lampe et la pose à côté de la fenêtre car elle doit être vue de l’extérieur. Il n'est pas interdit de croire que, la tradition que l'on trouve dans les pays de culture germanique, de disposer des lampes devant les fenêtre durant l'Avent, provienne de cette coutume juive.
Cette émission, réalisée sous forme d’entretiens, a pour objectif la découverte des racines juives du christianisme. La culture et les références chrétiennes étant de moins en moins connues, il est important d’en rappeler les racines et donc le sens. Et c’est dans la tradition juive qu’il faut chercher cet enracinement, tant dans le domaine de la prière que de l’éthique ou des textes évangéliques.
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