"Heureux, vous les pauvres. Mais quel malheur pour vous, les riches" (Lc 6, 20-26)
Méditation de l'évangile (Lc 6, 20-26) par le Père Nicolas de Boccard
Chant final : "Béatitudes" par Hélène Gousebayle
En ce temps-là,
Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :
« Heureux, vous les pauvres,
car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant,
car vous serez rassasiés.
Heureux, vous qui pleurez maintenant,
car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent
et vous excluent,
quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable,
à cause du Fils de l’homme.
Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie,
car alors votre récompense est grande dans le ciel ;
c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches,
car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant,
car vous aurez faim !
Quel malheur pour vous qui riez maintenant,
car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Quel malheur pour vous
lorsque tous les hommes disent du bien de vous !
C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »
Source : AELF
On dit, avec justesse, que les Béatitudes sont le condensé de l’Evangile. Car les Béatitudes, c’est le monde inversé. C’est un retournement ou renversement des valeurs du monde : la richesse, l’abondance, la concorde, le rire. Jésus préfère la pauvreté, la faim, le dénuement, les pleurs, la haine. Comme c’est curieux ! Et presque scandaleux !
Et pourtant, cela n’est compréhensible que dans la lumière de cette péricope, qui passe presque inaperçu, et qui est pourtant la clé de tout ce texte : « A cause du Fils de l’homme ». C’est l’attachement au Christ, et non pas la persécution comme telle, qui nous rendra bienheureux. C’est tout considérer comme rien, comme de la paille, en raison du Christ.
C’est au nom du Christ que nous sommes appelés à regarder pour méprisable tout ce qui n’est pas Lui, et à L’accueillir comme seule vraie réponse à toutes les adversités que l’on peut rencontrer. C’est le chant de Marie dans le Magnificat, hymne d’action de grâce à la vie des pauvres et des petits.
Les autres réponses ne sont qu’illusoires et elles nous laisseront toujours sur notre faim viscérale, la seule qui habite au fond du cœur de l’homme : la faim de Dieu, la soif de la vérité, le désir qui habite tout notre être d’un Amour pur, vrai, un amour qui libère et qui amène à la vraie joie.
Les Béatitudes sont une promesse : le Royaume est au-devant de nous. Il est à chercher et à construire en permanence. Ce qu’il y a de fou, de pauvre, de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion le monde
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