"Il enseignait en homme qui a autorité"
Méditation de l'évangile (Mc 1, 21-28) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Ô Dieu" par le groupe Impact
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue,
et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.
Source : AELF
Voilà un esprit impur bien confus. Il parle de lui-même à la première personne du pluriel : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? » Et aussitôt après, il emploie le singulier : « Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Il n’a pas tort. Jésus est le Saint de Dieu. Les démons sont bien informés.
Jésus s’adresse à lui au singulier : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » Il le respecte comme une personne. C’est un premier temps pour le faire sortir de sa confusion.
Nous sommes à Capharnaüm, où Jésus vient pour la première fois dans l’évangile de Marc. Il va y revenir en d’autres occasions, car ses habitants manifestent une certaine ouverture. Ils se laissent interroger par l’enseignement de Jésus et par son pouvoir sur les esprits impurs. Se poser des questions, c’est déjà le commencement d’une avancée. Rien n’est pire que les certitudes qui nous enferment.
Reconnaissons, nous aussi, les impuretés qui nous habitent et les confusions dans lesquelles nous nous débattons. Un peu plus loin dans le récit de Marc, Jésus précisera leur nature : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 15). Il s’agit des paroles malveillantes, des gestes qui blessent, et de tant d’autres formes que prend le péché. Matthieu en propose une liste : « Meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations. C’est cela qui rend l’homme impur » (Mt 15, 19-20).
Oui, Seigneur Jésus, chacun d’entre nous a besoin d’être exorcisé, d’éliminer les confusions qui le dispersent et de faire l’unité en lui-même, pour se recentrer sur essentiel. Comme les habitants de Capharnaüm, posons-nous les bonnes questions.
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