« Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27-31a)
Méditation par Monique Baujard
Chant Final : "Dona Nobis Pacem" par Choir at St. Francis De Sales Church in Ajax, Ontario, Canada
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache
que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »
Source : AELF
« Il faut que le monde sache que j’aime le Père et que je fais comme le Père me l’a commandé ». Jésus veut préparer les apôtres aux événements dramatiques qui vont se dérouler et les aider à en saisir le sens. Il dit d’abord « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix, ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ». Dans le monde, la paix est souvent assimilée à l’absence de guerre ou l’arrêt des hostilités. La paix du Christ va plus loin. C’est une paix profonde de celui qui sait que sa vie est accordée à la volonté de Dieu. C’est une expérience que chacun de nous peut faire. Le plus souvent elle se produit lorsque nous sommes placés devant un choix important. Un discernement dans la prière peut alors nous conduire à faire un choix qui n’est peut-être pas le plus évident ni le plus facile, mais qui semble indiquer la voie à suivre. Et ce choix, parfois couteux, une fois pleinement assumé, peut donner ce sentiment de paix profonde, d’un alignement sur ce à quoi nous sommes appelés. Jésus est dans cet état d’esprit. Il va devoir témoigner de son amour pour le Père, un témoignage qu’il va payer de sa vie. Ce n’est pas un choix facile. Les textes nous disent son angoisse devant la mort (Jn 12,27), mais aussi son désir de faire jusqu’au bout la volonté de son Père : « La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » (Jn 18,11). Jésus sait que l’épreuve de la crucifixion va être le lieu de la manifestation de son amour et de sa fidélité à l’égard du Père et que c’est pour cela qu’il est venu dans le monde (Jn 12,27). Il choisit librement de ne pas esquiver l’épreuve. Il ne subit pas la mort, il choisit de donner sa vie. En ce sens, il peut dire que « le prince du monde » n’a pas prise sur lui. Aucun de nous n’échappe aux épreuves, elles sont inhérentes à la condition humaine. Mais pour nous aussi, elles peuvent devenir le lieu de manifester notre amour et notre fidélité au Christ.
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