En ces mois de mai et de juin, la vie des paroisses est rythmée par les sacrements. Parmi eux, le sacrement de la confirmation, considéré comme celui de la maturité chrétienne. Alors pourquoi demander ce sacrement ? Qu’est-ce qu’il signifie ? Que représente-t-il dans la vie d’un chrétien ? Pour en parler, Pauline de Torsiac reçoit le Père Xavier Grillon, curé de la paroisse Sainte-Blandine à Lyon.
La confirmation est l'un des sept sacrements de l'Église catholique. "Un sacrement c’est un signe visible, concret, presque sensible, de l’invisible de Dieu." Ses dons, sa grâce de Dieu on ne les voit pas. "Nous les catholiques, on aime bien signifier, c’est-à-dire rendre visibles les dons de Dieu !"
Les sacrements sont de différents types. Ils sont répartis en trois catégories :
- Les sacrements du service de la communion : le mariage et l’ordination ;
- Les sacrements de la guérison : la réconciliation et l’onction des malades ;
- Les sacrements de l’initiation chrétienne : l’eucharistie, la communion et la confirmation
Le sacrement de la confirmation est généralement proposé aux jeunes de 7 à 14 ans qui ont reçu le baptême enfant. Mais on peut recevoir le sacrement de la confirmation à tout âge. La personne qui le reçoit confirme son baptême.
La confirmation est l’un des trois sacrements de l’initiation chrétienne. On croit que le chrétien a la pleine maturité de sa foi une fois qu’il a les a reçus tous les trois. On dit de ces sacrements qu’ils sont des sacrements "à caractère" : on ne peut les recevoir qu’une seule fois, "parce qu’ils touchent profondément la personne, ils touchent l’ontologie : notre identité profonde".
Le sacrement de la confirmation est donné lors d’une messe célébrée par l’évêque. Le rituel de la confirmation comprend deux gestes : l’imposition des mains, "qui rappelle le geste que les apôtres faisaient à l’origine de l’Église quand ils transmettaient l’Esprit-Saint", explique le Père Grillon.
Le confirmand reçoit ensuite l’huile sainte, celle qui a été consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale, durant la Semaine sainte. L’huile renvoie au caractère indélébile du sacrement. Cette huile qui pénètre dans la peau est parfumée "pour répandre la bonne odeur du Christ !" En effet, le mot "christ" signifie "celui qui est oint". L’huile symbolise aussi la force, la douceur, la présence de Dieu…
Lors du rituel de l’onction, l’évêque prononce cette phrase : "Sois marqué de l’Esprit-Saint le don de Dieu." La confirmation est en effet le sacrement du don de l’Esprit-Saint. Si on ne peut pas recevoir ce sacrement une seconde fois, on peut demander à tout moment de mieux recevoir l’Esprit-Saint. Certaines paroisses proposent des parcours avant la Pentecôte et proposent des effusions de l’Esprit-Saint. "Dieu donne ses dons, nous dit le Père Grillon, Dieu n’est jamais avare de dons, c’est notre cœur qui souvent est trop étroit, trio petit, demander à nouveau l’effusion de l’Esprit-Saint, c’est dilater son cœur pour recevoir à nouveau le don de Dieu."
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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