La Journée mondiale de la vie consacrée est célébrée chaque année le 2 février. Une fête de tous les religieux et religieuses, mais aussi des laïcs consacrés. Une vocation particulière et un engagement spirituel profond de ces hommes et femmes qui se mettent au service d'un ordre religieux. Une émission Je pense donc j'agis présentée par Melchior Gormand.
La vie consacrée rassemble différentes vocations, mais arrêtons-nous sur une en particulier : celle de laïc consacré. On les appelle aussi tiers-ordres ou oblats. Même si leurs engagements sont différents, ils ont tous donné leur vie à Dieu mais ne sont pas religieux.
Un appel de Dieu. Pour Xavier Goulard, membre de l’Ordre des Carmes Déchaux Séculier, "on ne peut choisir cette vie si on n’est pas appelé à la contemplation". Selon lui, c’est la première règle de tout laïc qui s'engage dans un ordre. Ce sont des hommes et des femmes qui sont appelés à vivre une vie pleinement dévouée au Christ, tout en gardant leur vie quotidienne. Pour le devenir, la formation est longue et aboutit à “des vœux privés qui engagent toute une vie", comme l’explique Nicole Parigi, membre de l’Ordre Franciscain Séculier.
Un engagement qui repose sur trois promesses : la chasteté, l’obéissance et la pauvreté. L'objectif ? Se rapprocher de la manière dont Jésus a vécu sur Terre en suivant les trois conseils évangéliques. "Les promesses, c’est s’en remettre au Christ dans tout ce que nous faisons", précise Xavier Goulard. Par chasteté, il ne s'agit pas de continence, mais d'être au service des autres, plutôt que de satisfaire ses propres envies. Dans le mariage, c’est ne pas considérer l’autre comme un objet. La pauvreté appelle à la réduction de la consommation et à porter de l’intérêt aux personnes et non aux biens. "En faisant promesse de pauvreté, nous sommes appelés à ne rien posséder. On ne dépend ainsi que de Dieu", selon le point de vue de Nicole Parigi. Ces trois promesses se distinguent des vœux religieux, qui se font dans un cadre différent : "On fait des vœux à un âge avancé, quand on n'a plus de responsabilité familiale par exemple. C’est au-delà des promesses", précise Xavier Goulard.
Toute personne en recherche de vocation et de sens peut rejoindre un Ordre religieux, et ce depuis plusieurs siècles. Que ce soit à l’Ordre Franciscain Séculier ou à l’Ordre des Carmes Déchaux Séculier, nombreux sont les laïcs souhaitant mener une vie évangélique tout en conservant leur état de vie. L’OFS marche sur les pas de son fondateur, François d’Assise. L’Ordre du Carmel a été fondé par des ermites sur le mont Carmel en Israël puis réformé par Thérèse d’Avila au XVIe siècle.
Un laïc qui s'engage dans un Ordre est appelé à rechercher sa paix intérieure. Les trois promesses existent dans ce but, pour que l’amour de Dieu et d’eux-mêmes puissent combler leurs vies. Pour François-Marie, auditeur qui se rend régulièrement dans une abbaye, pouvoir parler en vérité avec quelqu’un était libérateur et plein de sens : "Il y a une recherche d’unité entre ce que j’essaye d’être en tant que chrétien et ce que je fais dans le monde." Quant à Alix, elle fait partie du Mouvement Sève et essaye d'accéder au silence, qui n’est pas assez présent selon elle dans une vie hyperactive : "Avec le travail quotidien et les choses à faire à la maison, on n’a pas de temps de silence et on ne peut pas accéder au chemin de l’Être", déplore l’auditrice.
Le véritable sens de l'engagement, c’est cette relation d’amour avec Dieu. Un véritable appel à "rencontrer celui qui est le plus profond centre de notre âme", selon Xavier Goulard. Pour Nicole Parigi, l’essentiel est d’entendre cet appel et de se laisser guider. "Il n’est inaccessible pour personne", assure la laïque Franciscaine.
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