"Le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand"
Méditation de l'évangile (Lc 9, 46-50) par la pasteur Magali Girard
Chant final : "Regardez l’humilité de dieu" par Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois
En ce temps-là,
une discussion survint entre les disciples
pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand.
Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur,
prit un enfant, le plaça à côté de lui
et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom cet enfant,
il m’accueille, moi.
Et celui qui m’accueille
accueille celui qui m’a envoyé.
En effet, le plus petit d’entre vous tous,
c’est celui-là qui est grand. »
Jean, l’un des Douze, dit à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser des démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il ne marche pas à ta suite avec nous. »
Jésus lui répondit :
« Ne l’en empêchez pas :
qui n’est pas contre vous est pour vous. »
Source : AELF
Ne pas être contre, c'est être pour. Un constat que l'on peut aussi faire dans les situations d'abus de pouvoir, de contrainte faite à quelqu'un et qui nous appellent à prendre partie au risque de devenir complice de cette contrainte, de la violence exercée.
Les situations qui illustrent cela ne manquent pas dans notre histoire humaine. Je l'espère moins dans notre histoire personnelle. Mais peut-être avons-nous parfois été complices sans nous en rendre compte. Ici la parole de Jésus entendu dans un contexte moderne fait écho avec tous les mouvements de dénonciation des oppressions et des discriminations qui marquent notre histoire récente. Du mouvement Black Lives Matter à Mee Too en passant par d'autres soulèvements des consciences, ils nous crient que ne pas se prononcer contre l’oppression, la maltraitance, c'est se faire complice.
Qu’en est-il alors lorsqu'il est question du témoignage de l'Evangile ? « Qui n'est pas contre vous et pour vous ». Ne pas être contre, est-ce suffisant ? Avec l’Evangile oui, car Jésus a confiance en la Parole, confiance en la force de l'amour, proclamé par les disciples de la part de Dieu. Il sait qu'une telle annonce fera son chemin dans les esprits. Il sait aussi à quoi s'exposent ses disciples : la violence et la haine de celles et ceux qui veulent imposer leur manière de célébrer le Seigneur parce que cela les rassure. Il sait ce que la peur chez ses opposants peut provoquer de violence et de rejet. Or, empêcher une œuvre de libération, comme l'ont fait ce jour-là les disciples c'est se comporter de la même manière qu'eux. Pourtant celui ou celle qui ne rejette pas l'Evangile permet que la Parole circule et agisse dans des cœurs libérés de la peur. Voilà ce que désire sans doute Jésus, que celles et ceux qui se tournent vers l'Evangile le fassent par désir et non par peur, par lassitude ou conformisme. Et nous, pourquoi nous mettons-nous à l’écoute de l’Evangile ?
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