" Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre "
Méditation de l'évangile (Lc 18, 9-14) par la Pasteure Magali Girard
Chant final : "Je n'ai que ma prière" par Glorious
En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
Source : AELF
Qui d’entre nous, au cours d’un moment difficile de sa vie, ne s’est jamais demandé « Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? » Nous sommes nombreux, nombreuse à nous poser furtivement cette question dans la difficulté.
L’Evangile d’aujourd’hui nous libère de cette inquiétude qui pourrait être le lit fertile des superstitions et autres endoctrinements dangereux. Cette libération est mise en scène par la parabole que Jésus adresse à des personnes qui, elles ne se posent jamais cette question ! Présentons les personnages : le pharisien. Exemple de piété personnelle, il porte aussi le souci du salut de son peuple, c’est pour cela qu’il jeûne plus souvent que prescrit par la loi religieuse et s’en attribue du mérite. Le publicain : collecteur d’impôts pour l’occupant romain mais aussi pour lui-même, il est celui qui s’enrichit en collaborant avec une puissance occupante. L’image même de la personne peu recommandable donc. Pourtant, dans les deux cas la sincérité de leur prière n’est pas à remettre en cause.
Alors qu’est-ce qui les différencie assez pour que l’un soit justifié plutôt que l’autre ? C’est la certitude chez le pharisien de mériter par ses œuvres de piété l’amour de Dieu et son salut. Le publicain n’est sûr que d’être pécheur et de devoir demander à Dieu son amour, sa pitié.
Ainsi nous dit l’Evangile, ce n’est pas une relation mathématique ou logique qui nous relie au salut mais une relation d’amour. Ne pense pas que tes actions engagent Dieu mais pense, par tes actions, à t’engager dans la relation avec Dieu. Ainsi nous, nous pouvons être sûrs d’une chose : nos épreuves de vie ne sont pas une rétribution pour nos actions quelles qu’elles soient de même que, dans la joie, nous savons qu’il s’agit d’un don de Dieu, de son amour qui s’exprime librement dans nos vies. Au cœur de la joie nous pouvons nous tourner vers l’Eternel et lui rendre grâce pour ce don, au cœur de l’épreuve nous pouvons encore nous tourner vers lui et lui rendre grâce pour la force qu’il nous donne d’y faire face. « Je bénirai l’Eternel en tout temps dit le psalmiste, sa louange sera continuellement dans ma bouche ! »
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