L'Avent s'achève bientôt. Il n'est pas trop tard pour faire de cette période un moment privilégié. Que pouvons-nous changer dans nos vies pour laisser sa place à la joie ? Explications de la thélogienne Clémence Rouvier.
Il a fallu du temps pour que l'Avent s'installe dans l'année liturgique. À Éphèse au Vè siècle, on parlait déjà d'une période de quatre ou cinq semaines. Mais ce n'est qu'au VIIIè siècle en Occident que les messes de l'Avent sont les premières de l'année liturgique. Une façon de scander le vie de l'Église et des fidèles par des périodes et des célébrations qui correspondent à la vie du Christ. Et à la façon nous la recevons aujourd'hui.
Pendant 40 jours avant Pâques, les chrétiens vivent un autre temps liturgique, le Carême. Deux périodes où on se prépare à un événement d'envergure lié à la vie du Christ : sa naissance pour l'Avent, sa mort et sa résurrection pour le Carême. Mais "ce n'est pas le même itinéraire spirituel", explique la théologienne. Puis que pendant l'Avent on se prépare à la venue d'une grande joie. Et que pendant le Carême, il s'agit d'abord de compatir aux souffrances du Christ, même si on garde en perspective la joie de résurrection.
"Le temps de l'Avent est un temps qui nous demande d'être vigilant." Avant Noël, les chrétiens sont invités à rester attentif à tout ce qui peut nous empêcher de recevoir cette joie de la naissance du Christ. C'est donc un temps de conversion : "ça ne se passe pas sans nous", explique Clémence Rouvier. "Le Seigneur n'habite pas nos vies sans nous demander notre avis." On peut désirer intérieurerement "faire alliance" avec Dieu et, par les sacrements, mais aussi par par la fraternité, par des mots et des gestes, retrouver le sens de l'autre et de l'Autre avec un grand A.
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