Pourquoi la "saint Glinglin" évoque-t-elle un évènement qui n’arrivera jamais ? Glinglin serait-il un saint mal-aimé dont on préfèrerait toujours repousser la célébration à plus tard ?
Si "la Saint Glinglin" est une expression française utilisée pour désigner un évènement qui n’arrivera jamais, le jour de la fête de ce saint est bien fictif et n’existe pas dans le calendrier liturgique. Glinglin n’est donc pas un saint maudit dont on repousserait constamment la célébration, puisqu’il n’existe tout simplement pas, si ce n’est dans l’imaginaire de ceux qui useraient de cette expression pour faire un trait d’humour !
L'expression "saint Glinglin" serait née à la fin du 19ème siècle.
"Saint" viendrait du mot "seing", "signature" en ancien français, lui-même dérivé du latin "signum", signifiant "signe" et aussi utilisé pour désigner un bruit de cloche.
"Glin" viendrait des verbes "glinguer" et "ginglier", qui dans un dialecte de l’est de la France signifie "sonner" ou "résonner".
La saint Glinglin serait donc le résultat d’un jeu de mots partant des termes "seing" et "glin", et signifierait "lorsque les cloches sonneront".
En 2019, Altavia, entreprise spécialisée dans la publicité et la communication commerciale pour le marché du commerce de détail, s’est saisie de l’expression "à la saint Glinglin" pour instituer une "fête du commerce", le 20 mars de chaque année.
Si cette fête a lieu trois jours avant celle de saint Victorien, patron des commerçants, la date de cet évènement a avant tout été fixée à des fins marketing, afin de créer un rendez-vous commercial dans une période creuse.
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