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"Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles ...e" (Jn 6, 60-69)

Un article rédigé par Pasteur Nicole Fabre (50629) - RCF, le 25 août 2024 - Modifié le 25 août 2024
Prière du matin"Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles ...e" (Jn 6, 60-69)

"Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 60-69)

 

Méditation de l'évangile (Jn 6, 60-69) par la Pasteur Nicole Fabre

 

Chant final : "Seigneur à quel autre" par LUITEN Dan

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus avait donné un enseignement 
dans la synagogue de Capharnaüm.
    Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : 
« Cette parole est rude ! 
Qui peut l’entendre ? » 
    Jésus savait en lui-même 
que ses disciples récriminaient à son sujet. 
Il leur dit : 
« Cela vous scandalise ? 
    Et quand vous verrez le Fils de l’homme 
monter là où il était auparavant !... 
    C’est l’esprit qui fait vivre, 
la chair n’est capable de rien. 
Les paroles que je vous ai dites sont esprit 
et elles sont vie. 
    Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » 
Jésus savait en effet depuis le commencement 
quels étaient ceux qui ne croyaient pas, 
et qui était celui qui le livrerait. 
    Il ajouta : 
« Voilà pourquoi je vous ai dit 
que personne ne peut venir à moi 
si cela ne lui est pas donné par le Père. » 

    À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent 
et cessèrent de l’accompagner. 
    Alors Jésus dit aux Douze : 
« Voulez-vous partir, vous aussi ? » 
    Simon-Pierre lui répondit : 
« Seigneur, à qui irions-nous ? 
Tu as les paroles de la vie éternelle. 
    Quant à nous, nous croyons, 
et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

Source : AELF

Méditation Pasteur Nicole Fabre

La différence de réaction entre ceux et celles qui partent et la parole de reconnaissance des disciples se fait dans l’interprétation des signes. Notre passage se situe après la multiplication des pains. Beaucoup sont restés fixés sur l’exceptionnalité de la personne même de Jésus. Ils sont prêts à le suivre et être là quand le miracle se reproduira. Cependant, ils n’ont pas vu ni entendu le signe : pourtant, Jésus a rendu grâce, il a inclus le Père, Dieu lui-même, dans ce qui était en train de se dérouler. La nourriture comblant tous ceux qui étaient présents, et même donnée en surabondance pour rejoindre ceux qui étaient absents, était fruit de ce lien indissoluble entre Jésus et son Père. Tout révèle la personne même du Père et son alliance indissoluble avec les hommes. Jésus vient de l’exprimer d’une autre manière : « je suis le pain descendu du ciel », leur a-t-il dit. Dieu lui-même les nourrit, nous nourrit encore aujourd’hui par la présence de son Fils. C’est ce que nous célébrons dans chaque eucharistie, chaque sainte Cène : le véritable pain que donne Dieu, c’est la vie offerte jusqu’au don le plus radical de son fils. Voilà ce qui réoriente en profondeur nos vies, personnelles comme communautaires. Voilà ce don, par lequel nous entrons en communion avec le Père même. Ce don qui nous apprend à traverser tous nos déserts, déserts de la haine, déserts de l’aridité et de la brutalité qui peuvent envahir nos relations sociales, politiques, ecclésiales. Ce don nous ouvre au partage, à la capacité d’aimer en vérité, même encore au cœur des oppositions. « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » Oui, c’est avec toi que nous voulons vivre cette journée.

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