"Seigneur, apprends-nous à prier"
Méditation de l'évangile (Lc 11, 1-4) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Notre père" par le Choeur Saint-Ambroise de Paris
Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière.
Quand il eut terminé,
un de ses disciples lui demanda :
« Seigneur, apprends-nous à prier,
comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »
Il leur répondit :
« Quand vous priez, dites :
“Père,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne.
Donne-nous le pain
dont nous avons besoin pour chaque jour
Pardonne-nous nos péchés,
car nous-mêmes, nous pardonnons aussi
à tous ceux qui ont des torts envers nous.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation.” »
Source : AELF
Le disciple dont il est question dans l’Évangile et qui pose la question à Jésus : « Seigneur apprends nous à prier » nous a fait un cadeau inestimable, il nous a permis d’entendre cette réponse de Jésus, qui est l’Évangile le plus connu, le plus récité, que tous les chrétiens connaissent par cœur et qu’ils récitent plusieurs fois par jour. C’est cette prière que nous prierons ensemble aussi aujourd’hui. C’est la prière la plus parfaite, la plus ajustée à ce que Dieu veut nous donner, parce que c’est la prière de Jésus lui-même. Jésus aussi nous fait un merveilleux cadeau en nous dévoilant sa prière, en nous introduisant dans l’intimité de son lien avec le Père. Mais quel cadeau !
Cette prière est également parfaite parce qu’elle résume tout ce que nous pouvons demander à Dieu. Elle nous rappelle combien Dieu nous dépasse infiniment, qu’il est plus grand que tout, plus grand que les cieux. Il nous rappelle aussi que lui seul est saint, et que sanctifier son nom, c’est non seulement lui rendre hommage, mais aussi s’éloigner des idoles, dont les plus dangereuses sont celles qui se prennent pour des dieux, ces personnes qui veulent nous faire croire qu’elles sont supérieures, qu’elles sont saintes. La sainteté appartient à Dieu et je ne peux me sanctifier qu’à mesure que je suis en contact, en relation avec lui, à mesure qu’il vit en moi, qu’il fait son règne en moi. C’est justement l’objet de la deuxième demande, et comme il ne peut vouloir que le bien des personnes, qu’il ne sait qu’aimer, alors sa volonté, c’est le bonheur de l’humanité, c’est que l’humanité soit sauvée. Sa volonté ne sera jamais despotique mais toujours libératrice. Aussi demandons avec force que sa volonté soit faite.
Dans la demande suivante, le pain dont il s’agit, c’est justement la volonté du Père, puisque Jésus en parle dans l’Évangile : « ma nourriture c’est de faire la volonté de mon Père », mais c’est aussi l’Eucharistie par laquelle il se donne lui-même à chacun de nous, et il ne faut pas oublier que c’est aussi la nourriture concrète. Dans cette demande il fait sien le cri des pauvres qui ont faim et il nous invite à la charité concrète. Enfin, pour que nous soyons libres, pour que nous soyons profondément épanouis et heureux, il veut que nous recevions le pardon, que nous le donnions aussi et que nous soyons délivrés de tout ce qui nous détruit, le mal. Oui vraiment dans cette prière, il y a tout, alors merci Seigneur pour ce beau cadeau que tu nous fais, merci de nous livrer ton cœur, ta prière pour que nous ne cessions de la faire monter vers le père, vers ce Dieu, que tu nous autorise à appeler Notre Père.
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