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Daniel De Roulet "Terminal terrestre"
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Daniel De Roulet "Terminal terrestre"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 4 novembre 2017  -  Modifié le 28 février 2024

Une violoniste et un écrivain entreprennent ensemble un grand voyage. D’abord sur un porte-conteneurs, puis en bus le long de la côte pacifique, de la Terre de Feu à l’Alaska, d’un terminal terrestre au suivant. Mais « qu’endure le couple quand dure le couple ? » Pendant sept mois, elle vit séparée de son violon, sans se douter que chaque jour, en secret, il lui écrit une lettre, pour raconter l’histoire de leur amour.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor
 

Daniel de Roulet - « Terminal terrestre » - Editions d’autre part - 23 €
 
Daniel de Roulet, architecte et ancien ingénieur en nucléaire, est aussi et avant tout un écrivain. Un écrivain de Suisse Romande. Lauréat du Prix Lettres frontière en 1995, il a obtenu en 2011 le Prix Marcel Aymé et en 2015 le Prix Culture et Société de la Ville de Genève.
Le 10 octobre 2014 après l’émission « A plus d’un titre » que nous lui avions consacrée, Daniel de Roulet nous annonçait qu’il bouclait ses valises : il embarquait sur un cargo le 18 novembre au Havre pour un voyage à deux. Huit mois de solitude de la Terre de Feu à l’Alaska. Elle et lui. Lui et elle. Lui, l’écrivain connu et reconnu, elle, la concertiste qui depuis l’enfance « court le monde un violon sous le bras ». « Un projet commun dangereux ambitieux : mettre à l’épreuve le lien qui nous unit ». Un lien qui remonte à bien longtemps : « Pendant trente-cinq ans tu voyageais pour tes concerts, je m’absentais aussi, chacun sa vie. » Et pour le jour du retour cette question : « Dans huit mois auras-tu toujours ce même sourire ? »
 Le 10 juin 2016, parrain de notre concours de Nouvelles, Daniel de Roulet était de nouveau l’invité de « Lire à Saint-Étienne ». Alors ?... Alors il nous expliquait que pendant les sept mois du voyage, un stylo à la main, il faisait chaque soir semblant de travailler à son prochain roman alors qu’il écrivait à sa violoniste « si un jour tu vieillis tu liras ces lignes quotidiennes écrites en cachette ». Et de ces lignes il a fait un livre. 220 jours, 220 pages. Une par jour, sans majuscules ni ponctuation. Un long poème d’amour avec ses heures de complicité, de connivence et de tendresse mais aussi ses jours de bouderies : remonter de la Terre de feu à l’Alaska en car, en train, à pied ou en voiture n’est pas le long fleuve tranquille des amoureux de Peynet. Une occasion unique d’emprunter un autre chemin, tendre, amoureux, magnifique fait de complicité retrouvé mais aussi un chemin qui n’exclue pas les mauvaises humeurs. « De mauvaise humeur à mauvaise foi il n’y a qu’un pas je n’ai pas envie de t’écrire » conclut-t-il, un jour de grande fâcherie.
 
Joli portrait d’un couple « ni parfait ni assorti ni modèle, mais qui décide d’affronter un projet commun - jusqu’au bout. »

  

                 

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