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Florence Roche "Le pensionnat de Catherine"
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Florence Roche "Le pensionnat de Catherine"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 7 mars 2020  -  Modifié le 27 février 2024

Florence Roche
" Le pensionnat de Catherine " (Presses de la Cité)
Dans les années 60, les secrets de la guerre commencent à affleurer… Samuel, jeune professeur, découvre l'origine de son adoption : à 6 ans, il a fui le chalet où des passeurs avaient rassemblé de riches familles juives pour les dépouiller et les abattre. Camille, elle, n'a connu que l'éducation sévère de sa mère Catherine, directrice de pensionnat. Dans la région d'Annecy, ils vont se rencontrer et mener ensemble une périlleuse quête de vérité.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Florence Roche - Le pensionnat de Catherine - Presses de la Cité - 20 €

Florence Roche née au Puy-en-Velay, a fait des études d’histoire à l’université Jean
Monnet de Saint-Étienne. Prix Lucien Gachon 2018, elle publie avec « Le pensionnat de
Catherine » son dix-septième roman.
Aujourd’hui et tous les jours que Dieu fait, des passeurs envoient des migrants - sans sextant -
de l’Afrique vers l’Europe comme en 1943 d’autres envoyaient des Juifs - sans boussole - de
la France vers la Suisse. Mais en ce temps là, deux cas de figure, ou ces Juifs étaient sans le
sou et ils passaient la frontière sans problème, ou ils étaient friqués et c’est là qu’était le
problème.
1960. Samuel instituteur et journaliste apprend sur le lit de mort de sa mère adoptive qu’elle
l’a recueilli quand il avait six ans : «les passeurs…des salauds… avaient promis à ta mère et
sûrement à d’autres de les faire passer en Suisse, pour qu’ils échappent aux raffles. Ils les ont
abattus dans un chalet des Alpes, près de la frontière, après s’être emparés de leurs biens ».
Samuel à l’annonce de cette nouvelle - un flash, une réminiscence, un éclair dans le trou noir
de son passé - revoit la scène. Une grange, sa mère, le passeur, les autres, des coups de feu. Il
veut savoir. « J’ai besoin de comprendre. »
Le lendemain il va à l’inspection académique et pose un congé sabbatique. Un an. De la ferme
de celle qui l’a recueilli en Auvergne, à la grange où le drame les a détruits sa mère et lui sur
les Hauts d’Annecy, de la rue de Tolbiac où il est né, au Chambon sur Lignon dans un
pensionnat de jeunes filles, il va à la chasse aux infos. Sur les hauts d’Annecy il rencontrera
Camille, la fille de la directrice du pensionnat du Chambon. Un hasard ? Pas vraiment.
Camille cherche aussi. Pourquoi sa mère a-t-elle vendu son école Notre Dame de la
Miséricorde à Annecy pour venir s’enterrer au Chambon ? Pourquoi ne lui parle-t-elle jamais
de son père ? Pourquoi ? Pourquoi ? A deux on cherche mieux. Mais terrain glissant, attention
aux découvertes.
Un joli thriller où le lecteur a sa petite avance sur les enquêteurs, Samuel et Camille, Camille
et Samuel. Les deux enquêteurs du sale temps des Verts-de-gris, de Buchenwald, de la milice
et des sempiternels passeurs. Une avance qui ne lui donne pas la clef, juste un petit coup d’œil
par le trou de la serrure et un grand froid dans le dos.
Vendredi 6 mars à 18 heures et au Campus tréfilerie, enregistrement public sur RCF de
l’émission « A plus d’un titre » avec Florence Roche.

  


©clichés Louis Reynard Lire à ST-Etienne/RCF42

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