« François Aubrun. L’absolue peinture. » à découvrir au Musée Angladon.

                François Aubrun, l’absolue peinture

Nicolas Raboud, historien de l’art, commissaire invité.

      Du 8 février au 5 mai 2019, le Musée Angladon Collection Jacques Doucet présente une série de toiles de François Aubrun peintes entre 1980 et 2008, toutes sur le thème de l’effacement et de la plénitude, de la recherche de l’absolu.

Francois Aubrun Huile sur toile.

« C’est le regard qui m’a amené à la peinture. Voir comment les choses se passent, comment elles se présentent. Alors attendre… et à force de regarder les choses, elles vous regardent. » Francois Aubrun.

 
Francois Aubrun Huile sur toile.

« L’acte de peindre se passe seul et il ne faut jamais souffrir de solitude si on veut peindre. La peinture n’est pas un métier, c’est un cheminement qui se conduit uniquement dans la solitude. » Francois Aubrun.

     Paradoxalement figuratives, elles dévoilent l’écoute de ce qui parle à peine, l’attente et la concentration, pour ne dire rien, pour ne dire en somme que cette vibration de l’air, celle enfin de l’absolu trouvé. Saisir ce premier jour du monde où l’univers se sépare et se rejoint dans un même mouvement, où le ciel et la terre ne cessent d’exister dans le même tableau, ce jour enfin où la peinture déchire la nuit.

François Aubrun est né à Boulogne-Billancourt en 1934. En 1958 il s’installe dans la propriété de Saint-Joseph, au Tholonet près d’Aix-en-Provence, son atelier fait face à la Montagne Sainte-Victoire. La lumière occupe toute la pièce, elle est jaune et blanche, et le ciel par les fenêtres, au-dessus de la cime des pins, illumine déjà les toiles qui attendent. François Aubrun y vient chaque jour. Il est directeur de l’école des beaux-arts de Toulon, puis enseignant de peinture à l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il expose très régulièrement en France et à l’étranger. François Aubrun décède à Paris le 5 février 2009.