Auguste Rodin

Le sculpteur Auguste Rodin est mort le 17 novembre 1917 à Meudon, à l’âge de 77 ans. Il jouit alors d’une notoriété internationale, et c’est un véritable monument qui s’éteint. Aujourd’hui il est toujours considéré comme l’un des plus grands artistes français. Le musée Rodin à Paris célèbre le centenaire avec trois jours de programmation spéciale. C'est aussi l'occasion de découvrir l'ouvrage de Véronique Mattiussi, "Auguste Rodin, artiste libre et affranchi" (éd. Le Cavalier bleu).
 

"Une vie ne suffit pas pour faire le tour de la vie de Rodin"

Auguste Rodin, un immense patrimoine

Grâce à la donation que l'artiste a fait à l'État, en 1916, le musée Rodin possède aujourd'hui un inestimable trésor. Un patrimoine constitué de ses œuvres (sculptures, dessins), mais qui comprend aussi la maison qu'il possédait à Meudon (devenue le musée Rodin de Meudon), sa collection de photographies, sa bibliothèque, et ses archives. "Une source inestimable d'informations", pour Véronique Mattiussi, car le fonds du musée Rodin comprend également la correspondance très importante de l'artiste. Environ 1.700 lettres de Rodin lui-même, et les lettres de plus de 8.000 personnes qui lui ont écrit.
 

Le génie Rodin

Le fonds du musée Rodin permet encore aujourd'hui d'apprendre et de redécouvrir l'œuvre du sculpteur. Il contribue largement à l'immense popularité de l'artiste. Le musée Rodin est l'un des plus visités de la capitale. Mais tout cela ne serait rien sans son génie. Rodin est "plus qu'un monument", rappelle Véronique Mattiussi. Un génie prolifique, puisque Rodin a énormément produit. "Une vie ne suffit pas pour faire le tour de la vie de Rodin."

La valeur travail, très importante chez Rodin

Auguste Rodin a grandi dans un milieu familial modeste mais très aimant. Une enfance marquée cependant par la mort de sa sœur aînée, vers l'âge de 20 ans. Et même s'il n'en parlera pas, il a aussi connu la mort en bas âge de ses petits frères et sœurs. D'une fratrie de quatre ou cinq enfants, il deviendra fils unique. Avec une scolarité chaotique, même si Véronique Mattiussi tort le cou à l'idée reçue selon laquelle il était dyslexique, illettré ou autodidacte. On lui a très tôt détecté un talent et un goût pour le dessin.