Jazz à tous les étages RCF - page 4

L'histoire de la basse électrique débute par le désir qu'avaient les contrebassistes dans les années 1940 de jouer plus fort. Elle a permis aux musiciens de s'émanciper et d'avoir un rôle de soliste grâce à sa puissance sonore.

Instrument très utilisé dans le jazz, surtout en pinçant les cordes plutôt qu'avec l'archet, elle a un rôle à la fois rythmique et harmonique. Contrairement à la musique classique qui a cantonné la contrebasse dans un rôle visant à renforcer le registre des basses, le jazz, par son fonctionnement et son esthétisme, ne néglige pas les capacités de l'instrument à transcender son rôle d'instrument accompagnateur.

C'est l'instrument qui accompagne l'une des premières formes du jazz : le « rag time ». Ce genre musical, dont le pianiste et compositeur Scott Joplin restera le plus célèbre représentant apparaît à la fin du 19° siècle, dans les bars et autres lieux guère plus fréquentables.

Comme promis, cette saison musicale nous baladera dans l’instrumentarium du
jazz et voici un résumé non exhaustif de l’emploi du chant dans le jazz. Apparu au début du XXe siècle, le jazz - musique instrumentale par excellence - a parmi ses racines des musiques à dominante vocale : chants hérités du folklore d'Afrique de l'ouest, work-songs, blues et spirituals, qui ont en commun une place importante accordée au chant.

À la fin du 20ème siècle, voici un tournant majeur dans l’histoire du jazz, un acte de naissance d’un jazz européen émancipé du modèle américain. En dehors de la France, on a assisté à l’émergence d’une génération en Italie, Belgique, Pologne, Autriche, Allemagne, Danemark, ou les Balkans. Tous ont joué un rôle déterminant sur les couleurs de cette musique joyeusement décomplexée en créant un nouveau concept surnommé "Européen Jazz".

Hier « ethno jazz », un genre de musique qui fut souvent synonyme de "world music" avant les années 90. Pharoah Sanders, Jan Garbarek, ou encore Miriam Makeba en sont les figures marquantes. Une signification nouvelle du mot "ethno" a vu le jour après les années 90. Les milieux du jazz y préfèrèrent le terme de "world jazz", synonyme d'une musique qui s'exprime au moyen des standards et des structures du jazz, mais dont les thèmes et/ou le rythme s'inspirent des musiques du monde, en particulier du pays d'où la musique est jouée.

Les trompettistes Dizzy Gillespie et surtout Miles Davis ont été parmi les précurseurs de cette fusion. Même si James Brown est probablement à l’origine du funk, les musiciens de jazz des années 60 à 80 n’ont pas pu résister eux aussi à faire groover leurs musiques. Du blues endiablé, de la soul, du funk, un fort courant de créativité est né de ce mouvement, produisant des pièces musicales originales et influentes.

Plus qu'un style, il est la bande son d'un véritable mouvement de société qui émerge au début des années 60 aux États-Unis. Il résulte de la coexistence de deux facteurs. Le premier : socio-politique, la musique comme véhicule et terrain de revendications, revendiquant l'égalité des droits civiques de la communauté afro-américaine. Le second, des expérimentations sonores en grande partie liées à l'improvisation, en opposition aux limites qu'établissaient les autres schémas musicaux établis, l'académique.

Il naît au début des années 40. Son influence s’étend à presque tous les styles de jazz. Les thèmes de Bebop sont d’abord joués avant d’être écrits. Ce courant révolutionnaire est lancé de l’association de musiciens afro-américains qui, après leurs obligations contractuelles dans de grands orchestres, souhaitaient se libérer en s’affranchissant de la discipline des big bands.

C'est la musique emblématique des années 30 à 45 elle est composée d'un ensemble de couplets et de refrains et d'une section de solos improvisés. C'est une musique faite pour danser : les big bands, grands ensembles typiques de l'âge d'or du swing, se retrouvaient tous dans les clubs de Harlem.

Le negro spiritual est un type de musique vocale et sacrée né chez les esclaves noir.e.s des États-Unis au XIXème siècle, qui est aussi à l'origine du gospel. Il est aussi la seule forme d'expression des esclaves noir.e.s américain.e.s lors de la guerre de Sécession.

Nous sommes entre 1980 et 1990. C'est un mélange d’acide house et de jazz, le Nu-jazz va plus loin dans le territoire de l’électronique que son proche cousin l'Acid Jazz, qui reste plus proche du Soul et du Rhythm and Blues...

Le Trip-Hop a émergé au début des années 1990 dans la région de Bristol. C’est un mélange de divers styles et il possède de nombreux points communs avec d'autres genres. Contenant des éléments de RnB, de Dub, de House, et de musique électronique. Le Trip-Hop est de nature très expérimentale.

Le Post bop est un terme désignant une forme de jazz pratiquée par de petits ensembles. Elle s’est développée au cours de la première moitié des années 1960. Les origines de ce courant remontent à des formes jouées par des musiciens comme John Coltrane, Miles Davis, Bill Evans.

Le Smooth jazz est un descendant du jazz Fusion mais il en a perdu l'aspect exalté et indomptable. Comme son nom l'indique, c'est un jazz "doux". Ici pas trop de place pour l'improvisation, d’où le débat pour savoir si le terme "jazz" peut vraiment s'y appliquer.

C'est indiscutablement une des composantes du latin jazz basée sur la musique cubaine. Il a un motif rythmique immédiatement reconnaissable. Ainsi, l'aspect le plus important et la caractéristique déterminante de toute la musique afro-cubaine est le rythme. Jouer dans ce style signifie adhérer à un rythme particulier. Sans ce rythme, le jazz afro-cubain n'est que du jazz ordinaire.

Le latin jazz ou jazz latino est un style de jazz qui puise ses racines dans la fusion rythmiques de cuivres, de percussions et dans des formes originales de la musique d’Amérique du Sud avec des éléments de jazz. Dans le sud des États-Unis comme aux Antilles, les échanges musicaux sont facilités par le brassage des populations, le latin jazz revêt donc une grande variété de formes musicales, souvent dansantes.

Apparu à la fin des années 1960 en Angleterre avec le groupe « Soft Machine » et aux États-Unis avec « Chicago », le jazz-rock (appelé « fusion music » par les Américains) mélange le principe de l'improvisation, les cuivres du jazz avec le rythme dansant, du rock.

Le "hard bop" appelé également "neo-bop" doit son apparition aux musiciens de la côte-Est. Les jazzmen ne se satisfaisaient pas de cet avatar "édulcoré" et mondain, et voulaient rendre vie au jazz original, vivant et énergique. Ce nouveau descendant du bebop emprunte les harmonies du blues et croise les accents "churchy" de la musique gospel, notamment dans les jeux du piano et du saxophone. Le "hard bop" se démarque également du bop par l'importance de la rythmique, notamment grâce aux batteurs qui donnèrent à l’instrument ses lettres de noblesse dans les formations jazz.

Héritier direct du Be Bop des années 50, le Cool jazz est un mélange des tonalités Bop et Swing, caractérisé par sa douceur et sa légèreté, voire son côté "mondain".