Accueil
RCF "Mon traître", de Pierre Alary
Partager

"Mon traître", de Pierre Alary

RCF,  -  Modifié le 26 janvier 2018
45è Festival de la BD d'Angoulême oblige, Christophe Henning a sélectionné le roman graphique de Pierre Alary, "Mon traître" (éd. Rue de Sèvres), tiré du roman de Sorj Chalandon.
éditions Rue de Sèvres éditions Rue de Sèvres

Je n’allais pas rater notre rendez-vous hebdomadaire autour de la littérature ! Je vous rejoins par téléphone parce que je suis à Lourdes pour les journées François de Sales qui réunissent près de 300 journalistes des médias catholiques – dont RCF - , de 26 nationalités différentes pour évoquer « la vérité ». Et ce sujet n’est pas loin du livre que je veux vous présenter ce matin : « Mon traitre », un roman écrit par Sorj Chalandon, paru en 2008. Et si je vous en parle aujourd’hui, ce n’est pas seulement parce que les livres de Chalandon sont toujours passionnants, c’est parce que Pierre Alary, dessinateur, a repris « Mon traître » pour en faire ce qu’on appelle aujourd’hui « roman graphique ».
 
Et ce week-end, Pierre Alary sera en effet au 45ème festival international de la BD à Angoulême ! Il faut quand même que je vous parle du livre, de l’histoire d’abord : dans les années 1970, un luthier parisien, par le hasard de ses amitiés musicales, voyage en Irlande, et passe, un jour à Belfast. Il fait la connaissance de Tyrone, un officier de l’IRA, l’armée républicaine irlandaise. Ils se lient d’amitié, mais Tyrone est arrêté par les forces britanniques, puis relâché deux ans plus tard. Plusieurs années après, on apprend que Tyrone servait d’informateur aux Anglais…  Comment va réagir Antoine, son ami ? Vous le saurez en lisant le livre… ou la BD.
 
Le dessin d’Alary est puissant, grave, dans des camaïeus sombres. Cela donne à l’histoire une forme d’universalité peut-être : bien sûr, ça se passe en Irlande du nord, mais Pierre Alary, tout en respectant scrupuleusement le roman de Sorj Chalandon, s’approprie cette histoire, et nous renvoie à la fragilité de nos relations humaines. Et puis, allez, une confidence : cette histoire d’Antoine, le luthier parisien trahi par son ami, c’est celle de Sorj Chalandon, journaliste, qui s’est lié d’amitié avec un traître… « Difficile de mettre une blessure en scène, dit Chalandon en introduction. Parce qu’elle vous hante, vous obsède, vous empêche jour et nuit de continuer à espérer. »  Ben oui, la vérité, on en parle dans les colloques, mais parfois la vérité fait mal. Et on peut aussi en faire des romans…

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don