Accueil
Promenades à Florence, avec Ferrante Ferranti
Partager

Promenades à Florence, avec Ferrante Ferranti

RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Qui mieux que Ferrante Ferranti, photographe et architecte, italien et stendhalien, pour faire voir Florence? Il consacre un livre à la cité qui a vu naître Brunelleschi et enivré Stendhal.
Ferrante Ferranti / éditions Philippe Rey Ferrante Ferranti / éditions Philippe Rey

"Florence n'est pas une ville photogénique." Défi relevé, donc, pour le photographe Ferrante Ferranti: avec Dominique Fernandez, de l'Académie française, il publie "Florence" (éd. Philippe Rey). Un beau-livre qui convie à un itinéraire minutieusement choisit - et qui n'a pas, fort heureusement, l'ambition de tout montrer de la ville. Au contraire, il s'agit de flâner au fil des pages, et de laisser l'esprit s'ouvrir à une perception nouvelle de la cité toscane. Une ville qui trouve son charme dans sa "rigueur", voire son "austérité".
 

Hommage à Brunelleschi

Ceux qui ont eu la chance de flâner dans les rues de Florence connaissent leur charme incroyable. C'est l'esprit de ces rues et surtout les jeux de lumière, que Ferrante Ferranti a voulu fixer. S'il est connu pour son œuvre photographique, Ferrante Ferranti est architecte de formation. Et ce "grâce à Brunelleschi". Précurseur de la Renaissance, Filippo Brunelleschi (1377-1446), est à l'origine du célèbre dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore. "Une écriture très pure", salue Ferrante Ferranti, à laquelle il rend hommage par cet ouvrage.
 


©Pixabay - Cathédrale Santa Maria del Fiore, classée au patrimoine mondial de l'Unesco (Florence, Italie)

 

syndrome du stendhalien

Après des travaux consacrés à Rome ou Naples, il ne manquait plus que Florence pour boucler la trilogie de "l'itinéraire stendhalien" qu'a voulu emprunter le photographe. "Stendhal m'a toujours guidé", dit-il, jusque dans sa passion pour Florence. "Il aimait Florence à la folie." Quant à Ferrante Ferranti, ses "premières amours étaient florentines".

La cité toscane est à nulle autre pareille. Connue pour sa quantité incroyable de chefs d'œuvre, elle a enivré Stendhal. Au point que l'on parle désormais de "syndrome de Stendhal" pour désigner une maladie psychosomatique provoquée par sa surenchère d'œuvres d'art.
 

"J’étais dans une sorte d’extase, par l’idée d’être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je venais de voir les tombeaux. Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, je la voyais de près, je la touchais pour ainsi dire. J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de coeur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber."
Stendhal, "Rome, Naples et Florence" (1817)

 

Domminique Fernandez, l'académicien qui travaille depuis plus de 35 ans avec Ferrante Ferranti, semble lui aussi avoir suivi les traces de Stendhal, quand il écrit: "Florence peut être la seule ville au monde où quand on a dissipé la légende, brille avec plus d'éclat la réalité."

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don