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Sophie Brocas " Le baiser"
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Sophie Brocas " Le baiser"

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne, le 28 septembre 2019  -  Modifié le 28 février 2024
RCF42/S.Brocas RCF42/S.Brocas

Sophie Brocas
" Le baiser " (Julliard)

Camille exerce son métier d'avocate avec sérieux, mais sans grande passion. Jusqu'au jour où on lui confie une affaire inhabituelle : identifier le propriétaire d'une sculpture de Brancusi, Le Baiser, scellée sur la tombe d'une inconnue au cimetière du Montparnasse. Pour déterminer à qui appartient cet œuvre, il lui faudra suivre la destinée d'une jeune exilée russe qui a trouvé refuge à Paris en 1910. Cent ans plus tard, élucider les raisons de sa mort devient pour Camille un combat personnel : rendre sa dignité à une femme libre, injustement mise au ban de la société.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Sophie Brocas – Le baiser – Julliard – 20 €
 
Sophie Brocas, journaliste puis haute fonctionnaire est aujourd’hui préfète d’Eure et Loir. Pour « Le baiser », son troisième roman elle est une des trois finalistes du Prix Charles Exbrayat 2019.
 
Camille, avocate dans un grand cabinet parisien, est célibataire, sans projets, sans enfants, sans amants. Sa vie, ce sont ses dossiers. Une pile toujours en souffrance sur son bureau. Aussi quand un matin le voisin du premier l’interpelle pour une sombre histoire de stèle funéraire, est-elle particulièrement irritée. Quelques minutes de perdues le matin et c’est la galère toute la journée. A cet instant pourtant un incroyable cyclone est en train de l’aspirer. Vers le grand large, vers un ailleurs merveilleux libre de toute contrainte.
 
Le voisin du premier c’est le directeur des cimetières de la Ville de Paris, l’histoire qui le tarabuste ? Celle d’un marchand d’art obsédé par une statue. Une sculpture scellée sur une tombe au cimetière Montparnasse. La stèle d’une jeune Russe, aristocrate, anarchiste, étudiante en médecine, suicidée en 1910.
 
Le Baiser, vous connaissez Camille ? Non ? Et Brancusi le sculpteur ? Non plus. Le Baiser pourtant est une œuvre majeure de Brancusi. De Constantin Brancusi. Un des plus grands sculpteurs du XXe siècle. Un ami du Douanier Rousseau, de Matisse, de Man Ray, de Modigliani, Léger, Derain, Soutine, Apollinaire, Marcel Duchamp, Valentine Hugo.
 
 Le Baiser c’est un bloc de calcaire qui va chercher dans les quarante millions d’euros.  « Un monument historique, un trésor national » pour lequel - oubliant son statut d’avocate d’affaires - Camille va se battre pour que la statue reste sur la tombe de Tatiana, la jeune Russe de Saint-Pétersbourg. « Cette œuvre n’appartient ni à vous ni à Paris, elle appartient à l’humanité. Elle est là sur cette tombe, depuis plus d’un siècle. Elle est exposée gratuitement à la vue de tous. Elle est dans un musée à ciel ouvert. »
 
Tatiana Rakoska justement. La jeune Russe dont Sophie Brocas propose ici le journal intime. Un journal dont la mère de Tatiana - dans son palais doré de Saint-Pétersbourg - évoquait déjà l’existence. Un « journal fictionnel » précise Sophie Brocas mais un maillon pas si fictionnel que ça et qui donne une vraie réponse à un mystère vieux de cent ans.
 
Vendredi 27 septembre à 18 heures et à la Mairie de Rochetaillée, enregistrement public sur RCF de l’émission « A plus d’un titre » avec Sophie Brocas. Après l’enregistrement de l’émission, repas à 19 H 30 suivi, au château, d’une lecture aux flambeaux

 


© clichés louis Reynard/Lire à St-Etienne.RCF42

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