14 septembre 2024
L’éveil à la nature du tout petit (0 – 3 ans) - 2/2
Quels sont ces freins, qu’est-ce qui peut empêcher les parents, adultes d’emmener les tout-petits dans la nature ?
Ce qui est entendu souvent :
? Ca peut être dangereux :
Peur des ronces, des écorchures, des microbes, des piqûres d’insecte, de la pluie, du froid...
? Ca tâche, ça déchire , sa met le bazar
Pas envie de nettoyer, peur du regard des autres
? Je manque de temps
? Cela ne m’amuse pas (observer les herbes et les cailloux, ça va 5 minutes...)
? Je ne connais rien à la nature, je ne peux pas la faire découvrir à mon enfant
? J’habite en ville, il n’y a pas de nature
Comment lever ces freins ?
Et bien c’est une question de rapport bénéfices/risques pour les questions d’hygiène et de
protectionnisme. En mettant les enfants sous cloche, on les prive de tous les bienfaits qu’offrent les
expériences de nature.
Une écorchure, une bosse, ce n’est pas bien grave. Cela permet à l’enfant de faire des relations de
cause à effet, de prendre des risques.
Avec un équipement adapté (pantalons Kway, vêtements outdoor -on en trouve d’occasion- dédiés, les
enfants peuvent se salir à souhait et ils adorent ça : patauger dans la boue, sauter dans les flaques...
Le contact avec la terre, les végétaux renforce les défenses immunitaires.
L’éveil sensoriel est plus grand avec le contact du vent sur la peau, la pluie, les variations de température
et d’humidité...
Même pour un enfant de quelques mois qui ne marche pas ?
C’est l’occasion de l’emmener en portage. Les bienfaits du portage des tout-petits n’est plus à démontrer
pour l’enfant (chaleur, sécurité, bon développement physique : écartement des hanches, moins de « tête
plate », réflexe d’aggrippement...).
On peut le laisser dormir dehors (comme en Suède) mais aussi l’allonger sur l’herbe, la mousse,
regarder les jeux de lumière et le mouvement des feuilles sous un arbre, écouter les bruits....
Mettre les tout-petits dans la nature, et leur permettre de l’explorer est primordial
pour eux tant au niveau physique que cognitif.
Au niveau de son développement physique , l’enfant va développer
- Sa proprioception et son sens vestibulaire : l’enfant va travailler son équilibre, prendre
conscience de son corps dans l’espace (marcher sur un sol irrégulier, être en équilibre sur un
tronc d’arbre).
Chez les nouveaux-nés le portage, outre un effet calmant sur le système nerveux , est
intéressant aussi (si l ’adulte se déplace, se penche, accélère ...le système vestibulaire fournit
l’information par rapport à la position de la tête)
- Le développement de ses muscles : tirer, grimper, faire rouler (tracter, tirer une corde, faire rouler
une bûche...), sauter de rocher en rocher, ramper, danser sous la pluie...
Quand le jeune enfant est complètement en extérieur il va mobiliser ses bras et ses jambes, sa
nuque, sa sangle abdominale : ce va lui offrir une bonne motricité globale mais aussi une
meilleure motricité fine : quand un bras est musclé, il peut mieux faire travailler sa main, ça aidera
dans les apprentissages scolaires.
On parle beaucoup d’hyperactivité en classe, souvent ce sont des enfants qui n’ont pas mis en
pas mis en place leurs muscles (dos, sangle abdominale) et n’ont pas la posture qu’il faut pour se
tenir assis plusieurs heures par jour, ils vont devoir bouger pour compenser ce manque.
Et au niveau de son développement intellectuel ?
Il va développer aussi ses compétences cognitives :
- Son autonomie et son indépendance : si on laisse l’enfant explorer son environnement il apprend
à s’éloigner de plus en plus de l’adulte qui lui fera confiance et il prendra confiance en lui. Chaque
enfant va repousser ses limites à son rythme mais ne va pas aller au-delà de ses capacités..
- Développer son acuité sensorielle :
Le toucher (textures et températures ->mousse, écorce, herbe mouillée...), auditive (éc
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