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L'enseignement économique et social de l'Eglise

Parlons éco : le sens de l'éco

Émission présentée par Jean-Louis Née

Une série de dix émissions de formation aux grands concepts économiques à la lumière de l'enseignement social de l'Eglise avec Philippe Senaux, professeur agrégé d'économie.

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Episodes

  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    21 juin 2022

    La protection sociale

    28 min
    La protection sociale sécurise la vie des êtres humains tout au long de la vie, depuis la naissance (allocations familiales) jusqu'à la retraite. En passant par le chômage (allocations) ou la précarité (RSA), etc.
    Elle s'applique à des niveaux très différents selon les pays. En premier lieu, on connait en France, en Allemagne et en Belgique le système dit «bismarkien». Il repose sur un système d'assurance financé par des cotisations sur les salaires.?Dans le système britannique et nordique, dit « beveridgien », c'est l'État qui prend en charge totalement la protection sociale. Mais il n'y a pas de liberté de choix du patient.
    Enfin, le système américain repose pour l'essentiel sur les assurances privées. C'est à chacun de s'assurer pour son propre compte.
    La protection sociale joue bien sûr un rôle de justice sociale. Mais elle a aussi une utilité économique. Elle garantit une population en meilleure santé donc plus efficace et productive. Et elle joue aussi, par la redistribution de revenu, le rôle d'une politique keynésinenne de relance.
    Mais la protection sociale fait face à trois problèmes. Elle coûte de plus en plus cher. N'élimine pas toutes les « trappes » à pauvreté. Certains la critiquent comme débouchant sur de l'assistanat.
    L'Église défend la protection sociale. Elle agit concrètement dans ce sens. Mais elle s'oppose à l'assistanat qui réduit l'être humain et le place en situation de dépendance. A l'exemple de l'abbé Pierre, elle défend l'idée d'une protection sociale dont l'objectif est de remettre l'homme debout. Avec un retour rapide au travail qui lui rend sa dignité.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    17 mai 2022

    Les travailleurs et leurs statuts

    26 min
    Qu'on les appelle ouvriers, employés, artisans, commerçants, les travailleurs figurent, comme on a pu le voir dans un précédent épisode, au premier rang des acteurs de l'économie.
    Mais qui sont-ils ces travailleurs ?. Quel est leur statut ?. Quelle est leur évolution depuis l'ouvrier misérable des 18 et 19 ème siècles, les journaliers ou les tâcherons ?. Leur statut a beaucoup changé et évolue encore aujourd'hui avec l'apparition du télétravail ou de l'auto-entreprise.
    Le salariat s'est fortement développé avec la révolution industrielle qui généré l'apparition d'entreprises de plus en plus grandes, employant de plus en plus d'ouvriers. A cette époque la vie de l'ouvrier était rude et précaire.
    Aujourd'hui, avec les réglementations et la protection sociale, le salariat apporte une forme de sécurité. Au travers du partage et de la division du travail il crée aussi une forme de solidarité. Le travail crée du lien social entre collègues. C'est un élément important pour l'être humain. A tel point qu'en cas de retraite ou de perte d'emploi, certaines personnes souffrent d'un fort mal-être lié au manque de relation avec les autres.
    A l'heure des ressources humaines, la flexibilité ou le télétravail peuvent donner plus de liberté d'organisation aux salariés, mais aussi paradoxalement empiéter sur leur vie privée.?Alors comment être un bon travailleur en tant que chrétien ? D'abord en travaillant bien, répond Philippe Senaux. Et aussi en se souvenant qu'aucune activité n'échappe au jugement moral. Ce qui implique, parfois, de savoir dire non.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    12 avril 2022

    Les impôts et les taxes

    26 min
    Dans nos précédents épisodes, nous avons beaucoup parlé du rôle de l'État, en tant qu'État protecteur avec ses fonctions qu'on dit régaliennes : la justice, la police, la défense, les affaires étrangères. Et aussi en tant qu'État régulateur pour assurer un bon fonctionnement de l'économie de marché
    Mais pour remplir toutes ces fonctions et pour assurer une autre fonction de redistribution des revenus pour une meilleure justice sociale, l'Etat a besoin de revenus. C'est le rôle de l'impôt.
    En France, Philippe Senaux identifie quatre grandes catégories d'impôts et taxes. La TVA, l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, et toute une série de petites taxes sur les carburants et sur le tabac qui au total pèsent lourd dans les recettes fiscales.?Mais on ne saurait parler de prélèvements en France sans évoquer aussi les charges sociales. Celles-ci représentent des montants pratiquement équivalents aux impôts.
    Les impôts indirects prélevés sur la consommation, comme la TVA sont considérés comme moins justes que les impôts directs. Surtout si ceux-ci, comme l'impôt sur le revenu, sont progressifs car leur taux augmente en fonction du revenu.
    L'enjeu d'une politique fiscale est ainsi de conjuguer l'équité et l'efficacité. Par exemple l'impôt sur les sociétés ou les charges sociales peuvent nuire à la compétitivité des entreprises par rapport aux concurrents de pays moins taxés. De même des impôts trop élevés peuvent entrainer une évasion fiscale. Et, au bout du compte, une baisse les recettes.
    Il faut donc une politique fiscale efficace. Mais aussi une redistribution des revenus au profit de ceux qui en ont le plus besoin. Un point important pour l'église très attentive à la protection des plus faibles.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    15 mars 2022

    La fixation des prix

    27 min
    La fixation des prix est un des outils essentiels de la régulation de l'offre et de la demande. Ils baissent quand l'offre est trop abondante. Ils montent quand l'offre est rare. Au-delà de ce constat, comment se forment les prix ? La réponse la plus courante est l'addition du coût de revient, à savoir matières premières, amortissements salaires, frais généraux, auquel on ajoute la marge et les taxes.Mais il y a aussi d'autres manières de fixer les prix, par rapport à la concurrence, par rapport à des objectifs, à une stratégie commerciale, etc.
    Quand on parle de l' évolution des prix, on pense aussi immédiatement à la spéculation. Par exemple sur les matières premières. Qu'en pense l'Eglise et quelle régulation pour limiter la spéculation ?
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    15 février 2022

    Les acteurs de l'économie

    28 min
    Pour jouer la grande scène du développement économique, il faut des acteurs. Et les acteurs de l'économie sont multiples. On peut cependant distinguer quatre grands types d'acteurs
    D'abord les ménages. On définit un ménage comme un groupe de personnes vivant sous le même toit. Ce sont eux qui achètent et consomment. Mais ils ne sont pas que des consommateurs. Les membres d'un ménage qui travaillent sont également des producteurs. Et le ménage est aussi un financeur de l'économie quand il place son argent à la banque.?Ensuite, il y a aussi bien sur l'entreprise. Elle est un lieu de production de richesses. Mais pas seulement. Elle est aussi une communauté humaine. Les dirigeants modernes ont compris que la cohésion, la motivation et la valorisation optimale des capacités de chacun, constituent un enjeu central pour la réussite de l'entreprise.
    Et puis l'administration est également un acteur important, surtout dans un pays comme la France où la puissance publique représente plus de la moitié du PIB. En plus de sses fonctions régaliennes de sécurité et de justice, l'administration met en place l'éducation, les infrastructures, réglemente, régule et perçoit les impôts.
    Enfin, dernier acteur et pas le moindre, le système financier met en relation les détenteurs de capitaux et les emprunteurs. Mais la financiarisation actuelle de l'économie et la spéculation entraine des dérives. L'Eglise condamné ces excès. Des progrès récents d'imposition minimale au niveau mondiale td e lutte contre les paradis fiscaux vont dans le bon sens.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    18 janvier 2022

    Quelques exemples de décollages économiques

    27 min
    Dans notre précédent épisode, nous avons parlé de la croissance. Mais, comment amorcer le cercle vertueux de la croissance ? Explication avec quelques exemples de décollages économiques de pays avec Philippe Senaux.
    Selon l'économiste américain Rostow, il faut trois conditions pour le décollage économique d'un pays.?Premièrement, un changement des mentalités dans le sens du progrès technique, de l'économie et du travail.
    Deuxièmement, il faut, au départ, que le pays investisse au moins 5% de son PIB dans les infrastructures.
    Enfin, troisièmement, un progrès technique dans le domaine agricole est nécessaire.
    Puis Philippe Senaux explique les différentes étapes du décollage jusqu'à notre société actuelle de consommation.
    Il passe ensuite diverses expériences de décollage économique au filtre de ces trois conditions et de ces différentes étapes. Il montre comment les mentalités ont changé d'abord en Grande-Bretagne de façon évolutive. Puis en France de manière plus brutale avec la révolution.
    L'exemple japonais est plus particulier. C'est sous l'impulsion de l'empereur que le changement de mentalités s'est opéré. En copiant les modèles européens.
    Le modèle soviétique d'économie planifiée a été efficace sur les premières étapes du décollage économique. Il a construit une industrie solide. Mais il a raté la marche de la société de consommation, faute de laisser assez de place à l'initiative individuelle. C'est ce qui explique la chute de l'Union soviétique dans les années 1990.
    Une erreur que n'a pas commise la Chine. Tout en gardant un régime communiste, elle a su laisser assez de place à l'initiative pour atteindre le niveau de développement qu'elle connait aujourd'hui.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    28 décembre 2021

    La croissance

    24 min
    Nous avons vu, dans trois précédentes émissions, ce qu'est l'économie et plusieurs façons de l'aborder. Il y a l'approche libérale où tout repose sur l'initiative individuelle et la liberté totale d'entreprise, puis l'approche keynésienne où l'Etat joue un rôle puissant de régulateur et d'orienteur de la vie économique. Et l'approche totalement dirigiste dont le stade ultime a été l'exemple de l'Union soviétique depuis 1917 jusqu'aux années 1990.
    L'objectif de toutes ces théories et de toutes ces stratégies est de viser une « utilisation optimale des ressources ». En d'autres termes, l'objectif est de créer le plus de richesses possibles pour améliorer le niveau de vie des humains.
    Et ceci passe par un mot dont on entend tous parler en permanence : la croissance. Le taux de croissance serait ainsi l'alpha et l'omega de toute politique économique.
    Il est vrai que, depuis le XVIIIème siècle, la croissance de l'économie a considérablement amélioré le niveau de vie des humains, au moins dans les pays développés. La croissance du produit intérieur brut, c'est à dire des richesses créées a considérablement augmenté le confort et le bien-être.
    Mais au juste, c'est quoi la croissance ? Quels sont ses moteurs ? Quel rôle joue la productivité, quels liens y a t il entre croissance et emploi ? Qu'est-ce qui provoque la récession, qui est l'inverse de la croissance ?
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    30 novembre 2021

    Le capitalisme

    25 min
    Qu'est-ce que le capitalisme?. Peut-on l'assimiler au libéralisme économique ?. Peut-il exister un capitalisme d'Etat ?. Pour ce troisième épisode du « Sens de l'éco », RCF Charente, avec Philippe Senaux, propose un regard sur le capitalisme. Le capitalisme est basé sur la propriété privée des moyens de production, le rapport salarial et l'objectif de profit. Mais il se caractérise aussi par quatre éléments : le rôle des individus, le mode de recrutement des dirigeants, l'existence des marchés, l'éthique et la morale. Max Weber explique que la naissance du capitalisme dans des pays protestants s'explique par une double référence évangélique. La parabole des talents. Et celle des riches « qui auront plus de mal à entrer dans le Royaume de Dieu qu'un chameau à passer par un trou d'aiguille ». Selon Weber, ces deux textes ont poussé les premiers industriels anglo-saxons à réinvestir massivement leurs profits. Et ceci a amorcé l'accumulation du capital. Mais le capitalisme n'a pas qu'un seul visage. En effet, il peut revêtir de multiples formes, allant des industries d'Etat de Colbert au capitalisme d'Etat. Par exemple l'URSS, selon certains auteurs, ou les nationalisations de la Libération en France. Depuis ses origines, le capitalisme a évidemment beaucoup évolué. Sous l'effet des luttes sociales, de certains patrons chrétiens et des changements de mentalité liés à la croissance économique, il est passé de la recherche de l'intérêt personnel individuel a de plus en plus de collectif de partage, de social, d'éthique, et de croissance verte.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    16 novembre 2021

    Les grandes théories économiques

    29 min
    Comment fonctionne l'économie ? Faut-il la réguler ou, au contraire, l'économie est-elle capable de s'autoréguler toute seule ? Deuxième épisode du « Sens de l'éco ». Une formation à l'économie à la lumière de l'enseignement social de l'église produite par RCF Charente. Après avoir défini, dans un précédent épisode, ce qu'est l'économie, Philippe Senaux, professeur agrégé d'économie, présente aujourd'hui trois grandes familles de pensée économique : les libéraux, les keynésiens, et le marxistes. Pour les libéraux, l'économie est capable de s'autoréguler. Pour eux, les excès dans un sens, ramènent automatiquement le balancier dans l'autre sens. Toute intervention de l'Etat ne peut que « fausser » la concurrence. Cette théorie a dominé jusqu'au XXème siècle. Les keynésiens estiment au contraire que les mécanismes d'autorégulation ne fonctionnent pas toujours, en particulier en cas de crise. C'est donc à l'Etat de de substituer au marché quand ceci est nécessaire pour relancer l'économie, essentiellement par la dépense publique. Cette théorie est apparue lors de la Grande Dépression de 1929. Enfin, les marxistes ne croient pas le marché capable de contribuer au bien commun. Ils proposent une économie entièrement planifiée et conduite par l'Etat. Cette théorie a été mise en application en URSS. Entre ces trois courants de pensée, l'Eglise privilégie l'économie de marché qui laisse toute sa place à la liberté de l'individu. Mais elle demande une régulation par un Etat protecteur des plus faibles.
  • L'enseignement économique et social de l'Eglise
    21 septembre 2021

    C'est quoi l'économie ?

    24 min
    "Le Sens de l'éco". Une formation à l'économie à la lumière de l'enseignement social de l'Eglise. Proposée par Philippe Senaux, professeur agrégé d'économie, et Jean-Louis Née, journaliste. Si l'économie est aussi présente dans les medias, c'est qu'elle l'est aussi dans notre vie. D'elle dépendent les biens matériels dont nos disposons, les équipements collectifs que nous utilisons, en un mot les richesses que nous créons que nous échangeons et que nous consommons. Et pourtant l'économie reste, pour un grand nombre d'entre nous, un vague concept. Nous ne le touchons du doigt qu'au travers de notre travail, de notre revenu, et de nos achats divers. Comprise ainsi, l'économie est donc une sorte de substrat sur lequel on mène une vie plus ou moins confortable selon qu'on se situe dans une tranche ou dans une autre de l'échelle des revenus. Ses experts, ses statistiques, ses prévisions et son vocabulaire rendent parfois l'économie difficile d'accès. Celle-ci reste finalement un domaine qui coiffe toute notre vie mais dont nous avons du mal à appréhender toutes les dimensions. Au travers de « Sens de l'éco », RCF vous propose une série d'émissions et de podcasts, pour découvrir ou redécouvrir, avec Philippe Senaux, professeur agrégé d'économie, les grandes notions et les principaux concepts de l'économie. Nous le ferons d'abord sur un plan purement technique bien sûr, mais aussi à la lumière de la doctrine sociale de l'Eglise. L'objectif est d'éclairer le concept d'une vision éthique, faite de recherche du bien commun, de justice, de partage et aussi de respect pour ce qu'utilise et valorise l'économie : les ressources de notre planète terre.

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