"Adama" par le studio Pipangaï

Il s’agit d’un magnifique dessin animé produit par le studio réunionnais, Pipangaï, "Adama". Adama c’est la guerre de 14 vu par les yeux d’un enfant de 12 ans, qui brave les interdits pour aller rechercher son grand frère Samba qui s’est enrôlé comme tirailleurs. Le jeune garçon va traverser les mers puis la France vers Verdun pour ramener son grand frère.

Ce film sorti sur les grands écrans en 2015 est un bijou visuel, la technique mixte permets de rendre à la fois la beauté des paysages de l’Afrique de l’ouest, celle des visions d’Adama et les horreurs de la 1ère guerre mondial notamment les attaques au gaz moutarde. Ce dessin animé peut-être vu par tous mais il mérite l’accompagnement d’un adulte lors du visionnage, il est une belle façon d’honorer la mémoire des anciens combattants. Plus qu’un film sur la guerre de 14 et sur les tirailleurs sénégalais, Adama est un conte contre toutes les guerres et sur l’importance de la famille.

Et pour les plus grands une série d’anticipation : "Ad Vitam" sur Arte, jeudi 8 novembre à 20h55. C'est une série dystopique sombre et âpre de Thomas Cailley. Dans le monde d’Ad Vitam on ne meurt plus on se régénère, on est majeur à 30 ans et on doit passer des tests d’aptitudes pour avoir le droit à la vie éternelle. Dans le monde d’Ad Vitam, il y a Darius joué par Yvan Attal, un flic de 119 ans, et puis il y a Christa interprété par la jeune Garance Marillier, remarquée au cinéma dans « Grave » de Julia Ducournau. Christa a 24 ans, une jeune révoltée qui a fait partie d’un groupe de jeune gens ayant commis un suicide collectif depuis elle est internée. Alors que l’humanité fête sa doyenne, une japonaise de 169 ans, on retrouve 7 cadavres de jeunes gens sur la plage. C’est ainsi que commence l’histoire et le compagnonnage entre Christa et Darius.

Cette série a été primée aux festivals Série Mania. Elle permet d’aborder la question de la place de la jeunesse dans la société, de la radicalisation, de la religion et bien sûr de la mort. La série est moins une enquête policière qu’une rencontre entre deux mondes. L’univers visuel de la série est une vraie réussite entre le monde bleutée et froid des régénérés et celui rouge et vibrant des mineurs. Cette nouvelle série d’ARTE est un chef d’œuvre qui nous pousse à la réflexion.