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​Désinformations en ligne, que faire ?
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​Désinformations en ligne, que faire ?

RCF,  -  Modifié le 23 mars 2018
Les conclusions du rapport d'experts commandé par la Commission européenne sur les fake-news ont été présentées la semaine dernière.
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Les « fausses nouvelles » sont considérées comme dangereuses pour la démocratie ! Parmi les pistes de réflexion amorcées : la démonstration par l’exemple. Et l’actualité n’en manque pas… Le Président français dénonçait l’ingérence russe dans la campagne électorale de 2017 et choisit de légiférer ces fameuses fake news, qui en cette semaine de la francophonie pourraient se traduire par "désinformation en ligne". Mais légiférer n’est pas la bonne solution selon les experts du numérique européens car cela poserait un sérieux problème démocratique. Cela revient à encadrer le principe de « vérité » par la loi, vaste sujet philosophique ! Si en effet les doutes sur l’impact de cette désinformation sont réels, il n’y a pas de certitude. D’après une étude portant sur les élections américaines effectuée par l’université de Stanford, il est impossible « d’assurer que la diffusion des fausses informations a modifié le résultat final du vote » qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche. Compliqué dans ce contexte de justifier une législation…

Outre l’éducation aux médias, à la compréhension de cet environnement, d’autant plus nécessaire lorsque l’on observe la vague de scandales qui entraine les champions d’internet tels que Facebook, la Commission souhaite créer «  une culture de l’information et des médias numériques »… Plus facile à dire qu’à faire ! En tout cas, cela passera forcément par un accès facilité pour retrouver les sources de ces infos qui circulent sur internet. D’autant qu’il faut en moyenne 6 fois plus de temps au vrai qu’au faux pour toucher 1500 personnes sur Twitter ! Les Etats doivent donc travailler main dans la main avec les acteurs du secteur. Il en va d’un intérêt mutuel car si la confiance disparait l’internaute changera de vecteur d’information et ce sera une perte sèche pour Facebook, Twitter ou leur successeur.

Cela semble nous encourager à être vigilant tout en étant dépendant de ces plateformes numériques. On voit là une course sans fin derrière ces informations qui font le tour du web plus vite que leur ombre colporter par des plateformes qui estiment ne pas être responsables du contenu… Cela reste l’individu qui est responsable de sa capacité critique Plus facile à dire qu’à faire, l’éducation demande du temps quand un clic sur votre téléphone portable prend quelques secondes. Et, soyons honnêtes, l’être humain se complaît dans son opinion et lit en priorité ce qui le rassure dans ses idées. Aussi, la troisième piste de réflexion solution est l’assurance de la promotion de publications indépendantes. Est-ce que les experts d’internet ne nous disent pas simplement de continuer à acheter le journal et d’écouter la radio ?
 
 

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