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RCF En mémoire de Jeanne
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En mémoire de Jeanne

RCF,  -  Modifié le 27 février 2018
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Voilà la bonne ville d’Orléans, habituellement peu coutumière d’outrance, sur le devant de la scène. Pour une histoire vieille de près de 6 siècles. Elle qui fut libérée par la « pucelle de Domrémy » et son armée le 8 mai 1429, alors que la ville était assiégée par les Anglais durant la Guerre de Cent Ans. Délivrance qu’elle célèbre tous les ans. Un comité, composé de représentants de l’État, de l’armée et de l’Église, choisit alors une jeune pour figurer l’héroïne, aujourd’hui. Non sur le physique, mais bien sur les valeurs de Jeanne. Celles qu’il s’agit de transmettre et d’incarner aujourd’hui.

En ce 50e anniversaire, le comité a choisi une jeune métisse, polonaise par sa mère, béninoise par son père, Mathilde Edey Gamassou. Magnifique métissage, essence même de la vie. Mais certains ne l’entendent pas de cette oreille et de dénoncer au complot, à la perte de l’identité française et même de prédire que l’an prochain la Jeanne 2019 troquera sa traditionnelle armure pour une burqa pour défiler dans la ville… On reste confondu.
 
La Jeanne d’Orléans n’est ni Miss Orléans ni Miss Région Centre ! Elle n’est pas là pour ressembler physiquement, mais pour incarner les trois dimensions présentes dans l’action de Jeanne : tout d’abord sa civilisation. Celle dont Sénèque, déjà, parlait en orfèvre au 1er s. en écrivant dans les Lettres à Lucilius : « Pourquoi désespérerais-tu de ressembler à ces grands hommes ? Ils sont tous tes ancêtres, si tu te rends digne d’eux » (Lettre 44). Oui, tous nos ancêtres…

Ensuite les vertus chevaleresques de Jeanne. Dans les Chevaliers de la Table Ronde du poète Wolfram, Parzival décrit l’un d’eux, Feirefiz, comme né d’un père blanc et d’une mère noire. Le récit le fait ensuite partir en Inde afin d’y répandre l’Évangile. Serait-on meilleur connaisseur des vertus de la chevalerie que le poète du Parzival au XIes ?

Enfin, c’est la foi de Jeanne qu’il faut incarner durant ces fêtes. Cette foi au Christ, lui qui envoie ainsi ses amis de par le monde : « Allez, et de toutes les Nations faites des disciples » (Matthieu 28.19). Quelqu’un saurait-il mieux que Jésus ce qu’est être chrétien ?
 
Devant ses juges comme devant ses bourreaux, Jeanne n’a pas baissé les yeux. Alors, restons paisiblement fermes et soutenons Mathilde Edey Gamassou devant des détracteurs, qui semblent bien loin du sens de l’histoire.

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