Accueil
Geneviève Avenard : "l’important c'est la parole des enfants"
Partager

Geneviève Avenard : "l’important c'est la parole des enfants"

RCF,  -  Modifié le 19 décembre 2018
​Geneviève Avenard, Défenseure des droits de l’enfant depuis quatre ans, revient sur les grandes questions d'actualité liées aux enfants.
Fanny Cohen Moreau Fanny Cohen Moreau

Pour Geneviève Avenard, la question des droits des enfants est prise au sérieux dans notre pays et notamment dans nos lois, mais "les enfants les plus vulnérables sont les plus éloignés de leurs droits".

Interdire la fessée

Par rapport à l’interdiction de la fessée et des châtiments corporels, il s’agit de supprimer le "sentiment d’humiliation", mais il faut aussi y inclure des mots durs. "Il n’y a pas de fessée éducative, on n’apprend pas par la violence à un enfant à modifier son comportement, toute forme de violence va mettre l’enfant dans un état de sidération et ne va pas forcément l’éduquer". Elle insiste : "les enfants doivent être respectés comme des êtres humains à part entière à égalité avec des adultes".
 

Ecouter les enfants dès le plus jeune âge

Sur la lutte contre les abus sexuels, sur lequel Bayard avait édité un livre de sensibilisation, c’est pour Geneviève Avenard "un sujet extrêmement délicat qui nous préoccupe beaucoup, qui est extrêmement tabou et assez invisible, les abus sexuels seraient souvent faits dans les entourages des enfants".  Même si un certain nombre d’actions sont en cours, "le problème reste la mise en place de l’effectibilité des mesures prises". Geneviève Avenard affirme que "l’important est le recueil de la parole des enfants", avec une réflexion plus globale sur la place des enfants dans la société et la façon dont on les écoute "dès le plus jeune âge".
 

Les enfants ne peuvent pas attendre

Les enfants pauvres sont aujourd’hui nombreux, "un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre" rapporte Geneviève Avenard. Malgré une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, elle confesse que "sur les droits de l’enfant beaucoup de mesures positives sont en germe mais ne sont pas effectives, il y a urgence et les enfants ne peuvent pas attendre, il faut une volonté très forte avec des moyens dédiés".

Sur les migrants et la situation des enfants, Geneviève Avenard déplore : "on ne considère pas ces familles dans leur individualité et on les déshumanise". "Il faut aller à leur rencontre, proposer des solutions adaptées à leur situation". "En cette veille de Noël, essayons de ne pas détourner le regard de ces enfants".

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don