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J'ai rencontré la petite fille espérance
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J'ai rencontré la petite fille espérance

RCF,  -  Modifié le 7 février 2020
J’évoquais, dans une précédente chronique, le drame de ces enfants et de leurs mères jetés à la rue ; l’infamie n’a pas de limite !

 Inutiles, les mots s’ils ne permettent pas que se lèvent des propositions concrètes pour que cesse l’odieux de telles situations.
 
Votre aide est un levain. Vous nous avez permis de mettre en œuvre une réelle hospitalité, limitée dans le temps, 6 mois, et le nombre de bénéficiaires : 16 mamans isolées et 34 enfants dont l’âge varie de quelques semaines à 11 ans.
 
Dans ce lieu ouvert en hâte, fort du soutien de bénévoles d’Habitat et Humanisme, j’ai rencontré la « petite fille espérance ».
 
Espérance pour ces mères qui trouvent avec cette hospitalité un havre de paix, les éloignant des violences conjugales, puis de celles de la rue et de l’inquiétude pour leurs enfants.
 
Etre mère et ne pouvoir protéger la vie est une offense que notre Société devrait s’interdire sans excuses aucunes. Tout refus de toit est un mépris ; quand il s’agit d’enfants et de leurs mamans qui en sont victimes, ce devrait être un délit pour non-assistance à personne en danger.
 
Espérance pour cet enfant de 11 mois. Sa mère qui le tient dans les bras a recherché désespérément un sas pour le mettre à l’abri des intempéries ; elle trouve enfin un inattendu, une hospitalité qui fait chaud au cœur.
 
Espérance, d’un lendemain certes à construire, dans la certitude que désormais au lieu d’entendre des insultes et de subir des coups, ces femmes seront soutenues. Alors, pour elles, tout recommence.
 
Espérance quand le droit de vivre est reconnu, non pas verbalement mais réellement. Tous ces regards attentifs en disent long sur le respect témoigné à chacune de ces mères et à leurs enfants.
 
Alors que l’avenir de ces mamans semblait ruiné par ce qu’elles avaient vécu, s’éveille un nouvel horizon éclairé par la lumière d’un prendre-soin, rupture libératrice quant aux vilénies subies.
 
Ces femmes ne sont pas encore chez elles, mais la présente hospitalité anticipe le « chez soi » qui leur sera proposé. Belle espérance, souffle de l’esprit de vie qui a pour nom le partage.
 
Nous n’avons pas de peine à entendre le babillement des enfants et le balbutiement de leurs mères qui n’en reviennent pas de cette gratuité qui, en piégeant la violence, suscite « un autrement ».
 
La « petite fille espérance », rencontrée, nous fait aussi exister autrement pour donner les priorités, là où elles sont oubliées ou pire bafouées.

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