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Journée des aidants: pour Catherine Ollivet, "la solidarité va plus loin que les prélèvements sociaux"
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Journée des aidants: pour Catherine Ollivet, "la solidarité va plus loin que les prélèvements sociaux"

RCF, le 5 octobre 2018  -  Modifié le 1 février 2024
La journée nationale des aidants aura lieu samedi 6 octobre prochain. L'occasion de faire un point sur ces situations délicates.
Fanny Cohen-Moreau RCF Fanny Cohen-Moreau RCF

Il y a de nombreuses années, ​Catherine Ollivet, fondatrice et présidente de l’association France Alzheimer en Seine Saint Denis depuis 28 ans, accompagnait sa maman atteinte de la maladie d’Alzheimer, jusqu’à son décès. Son engagement bénévole est né d’un tel accompagnement. Depuis, au sein de cette association, Catherine Ollivet accompagne de nombreuses familles, et évidemment de nombreux aidants, pour traverser cette période difficile pour les malades, et pour leurs proches.

Un témoignage à la hauteur de cette neuvième journée nationale des aidants, qui aura lieu samedi 6 octobre prochain. Pour Catherine Ollivet, "avoir une journée nationale, c’est déjà une forme de reconnaissance. C’est déjà beaucoup. Ce terme d’aidant recoupe des situations incroyablement diverses. Ce simple mot nécessite impérativement d’être éclairé. Ce qui fait le lien entre toutes ces situations, c’est d’accompagner. Quels que soient l’âge, les atteintes. Accompagner une personne qui a des besoins dans son autonomie, pour vivre dans tout le sens de ce mot".

Elle ajoute qu’il existe "quelques droits pour les aidants qui ont été créés, mais pour tous les aidants qui sont en situation professionnelle, ces droits-là ne sont pas assortis de compensations financières, et pour y faire appel, il faut avoir les moyens, ou avoir un conjoint qui vous permettre de vivre sans travailler pendant que vous êtes aidant. Il y a des petites avancées qu’il ne faut pas lier, mais elles sont extrêmement restreintes".

"Que l’on soit riche ou pauvre, la vie d’un aidant n’est pas la même en France. Mais au niveau des motivations ou des capacités à se faire aider soi-même. Fondamentalement, ce n’est pas l’argent qui change quelque chose, c’est la profondeur de l’engagement. L’amour n’est pas une obligation. Il y a aussi tout ce qui relève des obligations du devoir, de la loi. On peut être voisine de palier et être une aidante ponctuelle, mais seuls certains aidants ont des obligations légales, et financières : parents, conjoints, enfants et petits-enfants" précise Catherine Ollivet.

Outre la question de l’argent et des obligations légales, cette bénévole rappelle que la question des aidants est aussi une question de société, de regard sur les autres. "Est-ce-que je suis capable de faire abstraction de tous les autres pour ne me consacrer qu’à mon nombril ? C’est une vraie solidarité, mais dans le sens noble du mot. Il y a une solidarité obligatoire, avec les prélèvements sociaux, mais la solidarité peut aller bien au-delà" lance-t-elle.
 

 

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