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RCF La droite fait sa rentrée en ordre dispersé
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La droite fait sa rentrée en ordre dispersé

RCF,  -  Modifié le 4 septembre 2019
Où en est la droite parlementaire en France ?
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Sonnée par la déroute de son candidat à la présidentielle, par son recul spectaculaire aux européennes ayant entrainé la démission de Laurent Wauquiez de la présidence des Républicains, la droite modérée se cherche aujourd’hui un leader et une ligne dans un contexte peu favorable à son renouveau.

Les défaites successives ont accentué les divisions et multiplié les scissions, accompagnées parfois de ralliements à Emmanuel Macron et à sa majorité dans la perspective des municipales de l’an prochain. Les personnalités les plus en vue des Républicains comme Gérard Larcher, le président du Sénat, sont aujourd’hui confinées dans un rôle de témoignage. Une sorte de contre-pouvoir sans jamais incarner vraiment une alternative.
 

Et les divisions s’amplifient…

Sur le flanc droit des oppositions, comme sur celui de gauche, tout reste à rebâtir. Rénover et rassembler étaient les incantations du rendez-vous que les responsables des Républicains s’étaient donné à La Baule, en fin de semaine dernière. Au moins pour ceux qui étaient présents, plusieurs ténors du parti ayant boudé ces retrouvailles. Valérie Pécresse a fait sa rentrée samedi en Corrèze et Laurent Wauquiez a proposé dimanche ses  traditionnelles rencontres  du mont Mézenc.
 

Les débats portent aussi sur ce que doit être la ligne

Sur ce terrain, la droitisation conduite par Laurent Wauquiez a laissé un champ de ruines. Des offres alternatives s’expriment pourtant. Un ancrage dans les territoires selon Gérard Larcher et celle, désormais concurrente, d’une « droite moderne » portée par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui a quitté LR en juin après la déroute des européennes.

Mais le plus petit dénominateur commun de tous les leaders de droite tient dans la critique de l’immobilisme du pouvoir actuel et de son manque de volonté sur les questions d’immigration, de redressement des finances publiques ou de réforme des retraites. A vrai dire face à l’agenda du gouvernement, cet argument risque de n’avoir que peu de portée : dans les grandes lignes, Emmanuel Macron fait aujourd’hui ce que droite rêvait hier de faire, sans jamais y parvenir.

Un cap plus net reste donc à trouver tout comme le chef pour l’incarner

Trois candidats s’opposent. Favori pour le scrutin du 12 octobre, Christian Jacob, élu de Seine et Marne et président du groupe des Républicains à l’Assemblée nationale, plaide pour un travail "d’équipe". Le député de l’Yonne, Guillaume Larrivé, lui aussi candidat sur une ligne plus à droite, ambitionne d’ "arrêter l’immigration" et "lutter contre l’islamisation". Le député du Vaucluse Julien Aubert, lui, défend une "droite forte" et "populaire". Cela sera-t-il suffisant pour empêcher d’anciens élus de LR ou du centre de soutenir le gouvernement ? Ou bien ces discours sans grand souffle sonneront-ils comme un nouvel encouragement à franchir le Rubicon vers le Rassemblement national ?

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