Le virus du foot au Secours catholique

Nous avions organisé en 2016 cette année là la première "Caritas Cup" qui a vu des équipes de toute la France s’affronter joyeusement… des équipes très originales composées de salariés et de bénévoles, de migrants et d’étudiants, des personne sans abri… tous unis sous le maillot Caritas. Depuis des équipes fleurissent partout et les Caritas Cup se multiplient : la semaine dernière c’était à Rennes et une dizaine de séminaristes étaient aussi sur le terrain, samedi prochain ce sont les équipes d’Ile de France qui s’affronteront à Cergy .

Parfois les entraineurs eux-mêmes sont en situation précaire. A Lyon, c’est Paul originaire de Côte d’ivoire et demandeur d’asile. Pour tromper l’attente et canaliser son énergie, Paul assume l’entrainement hebdomadaire. C’est un coach attentif mais exigeant, il sait à quel point il est important pour tous ces jeunes migrants d’évacuer leur stress et de sentir la chaleur d’une équipe . A Auxerre c’est Jean Yves qui entraine l’équipe : sa vie c’est le foot, depuis son plus jeune âge et il a même été semi-professionnel …et puis la galère a commencé … divorce, alcool , déprime, il se retrouve même à la rue pendant 14 ans. Il remonte la pente pour ses enfants. A 50 ans passés, il ne peut plus travailler. Il est très solitaire et taciturne mais son grand bonheur c’est d’entrainer les jeunes Caritas chaque semaine, et il a de grandes ambitions pour son équipe !

Il n'y a pas de sport plus universel que le foot. Dans tous les favellas d’Amerique latine, dans tous les villages d’Afrique, on joue au foot ! Le foot rassemble et gomme les différences, la fraternité devient palpable : "on est soudés ; on perd ensemble et on gagne ensemble". Ils disent aussi "le foot ça donne le moral ; quand on a des problèmes quand on n’a pas de logement on retrouve l’énergie". Le foot est aussi pour eux une école de volonté "la vie c’est comme un match de foot ; il faut aller de l’avant, se battre constamment". Les témoignages sont éloquents.