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Mode d'emploi des prochaines élections européennes

RCF,  -  Modifié le 9 février 2018
Ce matin nous évoquons une conséquence du Brexit méconnue : avec le retrait du Royaume uni de l’Union européenne que deviendront les sièges des eurodéputés britanniques ?
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C’est une des questions qui agitent Bruxelles. Que faire des 73 sièges d’eurodéputés que libèrent les britanniques en quittant le "caprice des dieux", surnom donné au bâtiment du Parlement à Bruxelles en raison de forme rappelant un fromage célèbre ?  Un compromis a donc été proposé mardi par les eurodéputés de la commission en charge des affaires constitutionnelles qui prévoit les conditions qui régleront les prochaines élections européennes, y compris une nouvelle clef de répartition.

Le préalable est qu’aucun Etat ne perdra de siège. La seconde ligne rouge que se sont fixés les négociateurs est que le nombre global de députés diminue : 751 aujourd’hui, ils ne seront plus que 705 après les prochaines élections qui se tiendront en mai 2019. Parmi les sièges répartis, deux catégories apparaissent : un rééquilibrage pour certains états qui se sont habilement battus pour que leur pays récupère une partie du quota britannique. Les français pourront par exemple élire 5 eurodéputés de plus ! Une autre partie du nombre de sièges est allouée à la possibilité de candidat issus des listes transnationales dés 2019.

Les listes transnationales permettront à un électeur français de voter pour un candidat belge ou suédois, sous réserve qu’il soit candidat sur ces listes. En pratique, vous pourriez avoir deux bulletins lors des élections européennes : un pour la liste politique nationale puisqu’en France nous repasserons à des listes nationales et non plus régionale, puis un second bulletin avec le nom d’une des listes qui réunirait des candidats de plusieurs nationalités. Ces listes seraient présentées à tous les électeurs et aideraient à créer un sentiment d’appartenance commun. C’est une innovation poussée par les fédéralistes depuis longtemps mais a reçu le  soutien de Jean-Claude Juncker en septembre dernier. Emmanuel Macron imagine même que la moitié du parlement en 2024 pourrait être élu sur des listes transfrontières !

Et cette avancée sera liée à la nomination d’un « spitzencandidat », un candidat tête de liste pour la présidence de la Commission européenne. Cette innovation du scrutin de 2014 devrait être reconduite malgré le scepticisme du président français. Mais là, c’est un calcul politique : les chefs d’état et de gouvernement doivent se mettre d’accord fin février sur la répartition des eurodéputés et renouveler la procédure du spitzencandidat. Rappelons qu’au niveau européen, En Marche n’a pas rejoint de famille politique alors que ce sont elles qui proposeront les candidats pour remplacer Juncker. Aussi, le spitzencandidat devra être probablement compatible avec la droite européenne qui devrait être la première couleur politique, mais aussi compatible avec le nouvel esprit pro européen poussé par l’Elysée. La liste des candidats cochant ces cases ne sera peut-être pas si longue que cela…

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