Partager

Télévision

RCF,  -  Modifié le 16 décembre 2019
A l'occasion des 20 ans de la télévision KTO : on revient sur le mot Télévision
podcast image par défaut

Vingt ans de télévision, voilà qui compte en effet. Et s’il s’agit du mot, alors il faut compter pour ainsi dire cent-vingt ans. C’est donc une longue et belle histoire avec force intellectuels pour la décrier au XXe siècle, mais qui aujourd’hui ont compris que c’était un moyen de communication comme tous les autres ; on en fait le meilleur ou le pire, et c’est l’être humain et non le système qui est responsable du pire comme du meilleur.

L’incontestable naissance du mot date de 1908, par E. Monier, dans la Télégraphie sans fil, où le mot télévision désigne alors bel et bien un système de transmission d’images par ondes électriques. Il faut ensuite attendre 1935 pour que la télévision désigne ce même système mais cette fois-ci chez les particuliers équipés d’un poste récepteur, avec des vues dites animées et sonorisées.

À cette époque si le mot « télévision » est utilisé, c’est aussi celui de « radiovision » qui est en compétition, quant à lui attesté en 1930. En fait dans une conférence du 5 juin 1930, intitulée L’Emission en télévision, R. Barthelémy, oppose la télévision qui est réservée à des expérience de laboratoire et la radiodiffusion chez les particuliers, sans doute à cause du succès même du mot « radio ». La distinction ne tiendra pas, la « télévision » l’emportera et dans le Figaro du 19-20 janvier 1952, est évoqué pour la première fois un « poste récepteur de télévision ».

On prétend que le mot a d’abord été proposé en anglais en 1907, qu’importe en fait puisqu’il s’agit de l’association du préfixe grec, télé, au loin, et du mot vision, mot français passé en anglais jadis. Après-guerre, la télévision ne cessa de croître et embellir, chacun cherchant un bon mot pour la critiquer, mais c’était surtout lorsqu’il n’y avait que très peu de chaînes. 

Alain Peyrefitte, déclarant que « la télévision, c’est le gouvernement dans la salle à manger de chaque Français. » Ou encore Jean-Christophe Averty, en 1968 déclarant « Pourquoi voulez-vous faire de bons programmes pour des gens impolis qui les regardent en mangeant… »

À Jean Pierre Foucault le mot de la fin. En 1997, il déclarait : « Un jour je sortais de mon bureau. Une dame promenait son chien. Elle a alors demandé à son chien : Tu le reconnais ? Voilà, c’est ça la notoriété à la télé. Mais le chien n’a même pas remué la queue ! »
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don