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Pourquoi et comment pardonner?
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Pourquoi et comment pardonner?

RCF, le 9 août 2018  -  Modifié le 1 février 2024
Pardonner, c'est accepter de ne plus regarder la personne pour l'acte qu'elle a commis mais pour ce qu'elle est. Si on y arrive, le pardon permet de renforcer les liens.
Ben White / Unsplash - "La force du pardon il faut la demander à Dieu" Ben White / Unsplash - "La force du pardon il faut la demander à Dieu"

"Il y a des circonstances qui rendent le pardon difficile, voire héroïque." Si Dieu peut tout pardonner, on se rend bien compte qu'il est souvent bien difficile de ne pas céder à la rancune ou l'amertume. C'est que le pardon de toute évidence "n'est pas naturel à l'homme", comme l'explique le Père Potez. "Il va falloir que je me fasse violence d'une façon ou d'une autre pour pardonner." Pour le chrétien, le pardon est important, voire nécessaire, mais il peut puiser la force de pardonner dans la prière.
 

"Il faut être très fort pour pardonner, mais la force du pardon il faut la demander à Dieu"

 

Pourquoi c'est important de pardonner (ou d'essayer)

Ce que l'on pardonne ce n'est pas l'acte mais bien la personne. "Je pardonne une personne pour l'acte qu'elle a posé", précise le P. Potez. Et cela a son importance puisque le sens du pardon est "d'accepter de ne plus regarder la personne pour l'acte qu'elle a commis mais pour ce qu'elle est, au-delà de ce dont elle s'est rendue coupable". 

Si vraiment on arrive à pardonner, alors le pardon permet de renforcer des liens. Par exemple, il arrive qu'au sein d'un couple l'adultère pardonné crée un lien encore plus fort qu'avant. Certes, à force de courage, de soin, de temps. 

 



 

Pardonner, est-ce un aveu de faiblesse ?

"Au contraire, il faut être très fort pour pardonner, mais la force du pardon il faut la demander à Dieu." Plus l'offense est grave, plus la blessure est profonde et plus le pardon est difficile. Mais il appartient à chacun de l'admettre et de "supplier Dieu" de l'aider à pardonner.

 



 

Le pardon est-il un déni de justice ?

"Il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon : je ne me lasserai pas de répéter cet avertissement à ceux qui, pour un motif ou un autre, nourrissent en eux la haine, des désirs de vengeance, des instincts destructeurs." Ce message de saint Jean Paul II à l'occasion de la Journée mondiale de la Paix, le 1er janvier 2002, va à l'encontre de ce que l'on pourrait penser. "Spontanément on a l'impression que l'on peut pardonner une fois que justice aura été faite, admet le P. Potez, d'après Jean Paul II, c'est le contraire."

Pour qu'il y ait justice il faut l'intention d'un pardon. Certes, s'il y a eu vol ou mensonge, il faudra rendre l'objet volé ou rétablir la vérité. "Faire un acte symbolique pour réparer." Mais le pardon, c'est ce qui "apaise la relation entre l'offenseur et l'offensé". Le pardon assainit le terrain où pourra s'exercer la justice.

 

Émission enregistrée en janvier 2018

 

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