Accueil
Un premier bilan après cette première semaine de déconfinement
Partager

Un premier bilan après cette première semaine de déconfinement

RCF,  -  Modifié le 25 mai 2020
Nicolas Truelle, le directeur général de la Fondation Apprentis d'Auteuil dresse un bilan après une première semaine de déconfinement.
podcast image par défaut

Comment s’est passé cette première semaine ? Qu’avons-nous osé ?

Effectivement cette semaine a été hors du commun pour tout le monde. Nous sommes un peu sortis du confinement. on a retrouvé quelques degrés de liberté, mais pas tous. Et on ne sait pas encore si le virus va en profiter ou pas. Sera-t-il définitivement bloqué par les mesures barrière et les masques bien présents au visage ? on a envie d’y croire. D’autant plus qu’après les grandes pluies de la semaine dernière, il commence même à faire beau. Serait-ce enfin un vrai printemps ? A Apprentis d’Auteuil les écoles maternelles et primaires ont rouvert. Tout doucement. Dans la joie en tout cas. Le fil n’avait jamais été coupé avec les familles et avec les enfants. Mais se retrouver ce n’est pas pareil !. Si il y a bien un enseignement que nous pouvons déjà tirer de cette expérience, c’est la puissance des liens de qualité qui unissent les personnes. On le savait. Mais quand on prend soin de la relation, deux mois de confinement ne réduisent pas la joie de se revoir. Bien sûr, les gestes barrière, c’est compliqué. L’organisation des classes, des crèches, des cantines, des internats, c’est très compliqué. Mais au fond, et comme me le disait une directrice d’école, retrouver sa mission, sa raison d’être c’est cela qui compte ! Nous avons même parfois osé aller plus loin, je pense par exemple à notre établissement de Marseille qui a rouvert son internat de prévention dès le 11 mai pour répondre aux besoins des enfants que nous accompagnons et que la situation met encore plus en difficultés.
 

Nous révions du déconfinement : est-ce que la réalité ressemble à nos rèves ?

Sans doute pas. Vous êtiez comme moi à rêver retrouver tous ces degrés de liberté qui font le charme de la vie au quotidien, les terrasses de café, un dîner au restaurant. Sans parler des promenades dans les parcs ou les forêts. Et il faut aussi dire que la vie s’est assombrie pour bon nombre d’entre nous. Entre les chefs d’entreprise qui ne savent pas encore si leur activité reprendra vraiment, les lycéens et les collégiens qui ne savent pas si leur cours reprendront et plus généralement tous ceux qui se disent que les lendemains qui s’annoncent seront très difficiles. Nous sommes clairement dans un niveau d’imprévisibilité bien supérieur à ce que nous n’avons jamais connu. Cependant cette semaine, j’ai vu une petite différence : notre horizon de temps s’est ouvert. Pendant le confinement il n’y avait plus d’horizon. Et puis il y a eu la perspective du 11 mai. Maintenant nous osons regarder plus loin : que seront les vacances par exemple. ? Autre changement, nous commençons à avoir envie de tirer des enseignements de ce que nous avons vécu. Relire l’expérience. Bien sûr la crise n’est pas terminée. Mais noter les idées qui nous viennent, les faits précis que nous avons vécus : c’est important pour pouvoir un jour dans une semaine, dans un mois revenir sur tout cela et en tirer le bon, le moins bon et garder la meilleure part !
 

Comment les liens se retissent malgré la peur ?

Il est clair que la peur est toujours là. La peur du virus, la peur que mon voisin, ma voisine ne respecte pas les consignes et me mette en danger. Une nouvelle confiance doit donc être tissée. Cela passe par l’enseignement des gestes barrière à l’école, les nettoyage fréquents et bien visibles qui vont montrer à tous que la prévention est une réalité. Et je suis certain que progressivement la peur reculera. Et puis comme je le disais au début c’est la joie qui l’emportera. La joie et l’action sont les meilleurs remèdes contre la peur !

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don