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Tout chef d'entreprise ambitionne de rencontrer davantage de demande et de faire grandir son entreprise. Pour Robert de Mûelenaere (qui a déjà donné trois interviews ce mois-ci), ce développement est un processus d'essais et d'erreurs. Les qualifications, la vision, la capacité d'adaptation, les conseils des collègues même s'ils sont concurrents ("concullègues"), les talents des collaborateurs sont des atouts pour que la PME grandisse. Pour ce faire, l'entreprise doit être régulièrement interrogée: où se positionne-t-elle dans son environnement? Des besoins nouveaux voient le jour, comme le recyclage des déchets. Se fixer des objectifs, les traduire dans une stratégie, un plan de croissance (collaborations, compétences, embauche), et enfin une communication (afin d'enthousiasmer les collaborateurs). Il importe que les valeurs de l'entreprise soient portées par tous ses acteurs. Finalement, la croissance d'une entreprise dépend du projet d'entreprise et du sens du travail qui y est fourni : les biens ou les services à produire, la contribution à la vie de la société, dans un métier qui répond au sens tel que le travailleur le perçoit (ex. la transition écologique).

Comment naît une entreprise? C'est une vocation, dit Robert de Mûelenaere, ancien administrateur délégué de la Confédération de la Construction. Devant le risque, l'entrepreneur ose, puis persévère dans un travail courageux; il mise son énergie, il engage sa famille, il ouvre des emplois. C'est un esprit : apporter quelque chose de neuf. Cela requiert aussi un cadre juridique, administratif, fiscal, financier : l'enregistrement au registre de commerce, un siège, une image, une enseigne (un "bim" building information modelling, la représentation numérique du projet), un crédit, une aide à l'embauche, un conseil. Robert de Mûelenaere conseille de scinder les patrimoines respectifs de la société et de l'entrepreneur. Il prend modèle sur la tortue, qui -- en lice avec le lièvre -- arrive la première. Doser le montant des sommes affectées au bénéfice, à l'investissement et au remboursement des prêts, est un choix qui demande patience, confiance et créativité.

Robert de Mûelenaere continue sa réflexion sur les petits et moyens entrepreneurs, en particulier devant le défi de rendre l'économie européenne neutre en émission de carbone d'ici à 2050. 40% des émissions de CO2 viennent des logements! Pour les bâtiments nouveaux, de nouvelles normes sont en place pour restreindre et réduire à presque rien la déperdition d'énergie. Quant aux bâtiments à rénover, il s'agit de les isoler, d'y installer un chauffage à énergie renouvelable, puis produire de l'énergie (panneaux photovoltaïques ou géothermie; aussi avec les pompes à chaleur). En outre, on insiste beaucoup sur l'insertion des bâtiments dans la ville, visant la fifteen minutes city, "la ville des quinze minutes" où l'on peut se rendre à son travail, à son école en moins d'un quart d'heure. Il reste à équiper les villes de bornes électriques et à résoudre le problème du stockage de l'énergie électrique.

Robert de Mûelenaere, ancien administrateur délégué de la Confédération belge de la Construction, évoque le monde de la construction, qui est à 97% sont des petites ou moyennes entreprises (PME). 40% des constructions ont pour objet le logement, ce besoin fondamental qui est une condition pour participer à la société, en particulier pour obtenir un emploi; en outre, nous avons les bâtiments publics et les ouvrages d'art. Construire du neuf ou rénover, reconstruire, autant d'actions qui offrent de l'emploi aux personnes. Aujourd'hui, c'est un secteur qui manque de bras. Pour les jeunes qui le souhaitent, il suffit d'être motivé, d'être prêt à se lever tôt, il recevra un apprentissage. Un défi de l'entreprise est d'embaucher puis de fidéliser un travailleur. En général, le monde des PME est collaboratif, elles travaillent en interaction avec d'autres. Face à la crise (prix des matériaux, coût de l'énergie), face à la complexité croissante, l'économie locale est une réponse: les chantiers du futur relèveront de l'économie de proximité. La solidarité entre sociétés aussi, la concertation même entre collègues qui sont aussi concurrents. Ne parle-t-on pas de "concullègues"?

Le Père François Thiry, de la communauté jésuite (La Colombière) a enseigné en scientifique spéciale, une classe préparatoire aux études d’ingénieur à la Faculté polytechnique de Mons. Il a aussi donné des retraites, des homélies, étant pendant 20 ans au service des paroisses dans la cité du Doudou.

Frappé par un accident vasculaire cérébral (AVC), François Thiry a voulu guérir et s’en remettre. Aussi invite-t-il à demeurer dans l’espérance, la vie est plus forte que tout. Devenir muet peut être ressenti comme une punition, mais nous pouvons le découvrir aussi comme une grâce : « Quelque chose de nouveau survenait, une manière de vivre nouvelle, le bon Dieu ne punit personne. » Tel Job, le Père François dit : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, loué soit le Nom du Seigneur. » Jamais il ne tombe dans la désespérance, la dépression ou l’inquiétude. Il met à profit son temps libre pour étudier.

Le Père Thiry dit son bonheur de vivre dans une communauté où la diversité des missions vécues est un « enrichissement permanent ». La prière est pour le Père Thiry une offrande : « Entre tes mains, je remets ma vie. » Elle se vit dans une familiarité avec Dieu. Comme il est arrivé à l’âge de la retraite, sa prière gagne en gratuité et lui permet de trouver davantage l’action de l’Esprit Saint : « Il est l’Imprévisible, vous ne savez ni d’où il vient, ni d’où il va. »

« De 7 à 99 ans » : c’est la tranche d’âge pour lire des bandes dessinées. À La-Colombière (communauté des Pères et Frères jésuites âgés, à Bruxelles), le Père Robert De Coster fait éclater ce cadre car à 104 ans il lit encore des b.d. Il ne le ferait pas s'il n'y avait Roland Francart, Frère jésuite, qui nous accorde cette interview. Géographe et fondateur en 1985 du Centre religieux d’information et d’analyse de la bande dessinée (CRIABD), le Frère Roland est heureux d’avoir boosté la b.d. chrétienne, ce qui lui a valu de rencontrer de nombreux dessinateurs chrétiens, de Jijé à Jean-François Kieffer, diacre à Verdun. Roland Francart partage ici son bonheur de vivre en communauté une empathie qui prolonge d’amour de Dieu reçu dans la messe quotidienne. Le grand âge permet d’offrir à Dieu nos souffrances et nos angoisses. La-Colombière est un lieu d’entraide, par le service, la prière, l’amitié fraternelle. Le Frère Roland souligne que les grands saints sont proches des pauvres ; et la prière, y compris dans le tram, l'aide à vivre aujourd’hui les vœux par lesquels les religieux s’engagent envers Dieu. Nous avons bien noté que la revue "Gabriel", du CRIABD, a réalisé son 100ème numéro. Bravo !

Le Père Louis Gallez, jésuite âgé, membre de la Communauté La-Colombière (Bruxelles) a été missionnaire au Burundi et au Congo RDC et c’est aujourd’hui par la prière. La mission qui lui est confiée est de prier pour le monde, pour l’Église, pour les jésuites et leur relève en Occident. Les personnes âgées attendent qu’on les respecte, même si elles sont regroupées dans des homes : qu’elles ne se sentent pas oubliées, abandonnées. Elles sont aussi un exemple de disponibilité, des maîtres de prière également. Les grands-parents peuvent rendre service, sans qu’il faille abuser de leur gentillesse. Beaucoup souffrent de ne pas avoir d’occasions de transmettre leur expérience ; c’est comme si les plus jeunes étaient sourds ou préoccupés par le confort. Le Père Gallez souligne l’importance de donner confiance aux personnes âgées, ce qui commence en leur rendant visite.

Le défi de l’humanité choisi par le Pape François ce mois-ci comme intention de prière est les personnes âgées. Cette émission reprend une interview du P. Guy Cossée de Maulde, membre de la communauté jésuite La-Colombière (Bruxelles), qui accueille des Pères et Frères âgés. Son expérience est que les plus jeunes nous reboostent, nous poussant à découvrir Dieu présent à nos côtés et nous incitant à aller de l’avant. Notre interlocuteur invite donc à un échange d’expériences croisées : tous nous avons une expérience, une sagesse à partager. Il porte un regard reconnaissant sur le réel, soulignant comme Dieu se réjouit des choses belles qui se passent. Par exemple l’autonomie des êtres humains, élément clé de notre société sécularisée. Le Père Guy a eu des parents qui l’ont fait grandir en liberté et des enseignants qui l’ont permis de prendre ses responsabilités. À l’égard des personnes âgées, il est bon qu’une attention personnelle leur soit accordée, dans une amitié présente aux heures d’angoisse, ouvrant à l’amitié de Jésus ; les horaires des homes pour personnes âgées doivent aussi permettre de prendre le temps, ce qui demande des subsides et des contrôles publics. Pour Guy Cossée de Maulde, l’éternité – qui est bien au-delà de ce que nous pouvons en dire – prendra aussi la forme d’un bonheur qui nous fera rire !

Paul Favraux, jésuite, témoigne de son expérience personnelle de guérison spirituelle et corporelle : comme dans l'Évangile, le Seigneur l'a guéri de la dépression et de l'inquiétude. Puis il décrit le style propre aux personnes âgées quant à la prière : action de grâces, intercession pour les grands enjeux de l'humanité.

Pierre et Lydie Siasia, les nouveaux coordinnateurs du Réseau Mondial de Prière du Pape – Wallonie - Bruxelles. Le chapitre 9 de l'exhortation apostolique Amoris laetitia (AL) donne de belles pistes pour une spiritualité matrimoniale et familiale. La famille est un lieu où nous pouvons suivre Jésus-Christ et aimer avec son style divin. D'abord, la famille est un lieu de communion surnaturelle: Dieu est présent dans la réalité de la famille, "dans le temple de la communion matrimoniale", l'amour dans le mariage rend gloire à Dieu, "à travers toutes ses souffrances, ses luttes, ses joies et ses efforts quotidiens. Dans la famille, nous ne pouvons pas porter un masque." (AL 315). Le mystère pascal de Jésus y est présent : "Dans les jours difficiles pour la famille, l'union avec Jésus abandonné peut aider à éviter une rupture". Les joies y sont l'accueil de Jésus ressuscité. La prière entretient ce feu de la joie pascale (AL 318). L'Eucharistie est l'aliment spirituel par excellence. La fidélité conjugale reflète la fidélité de Dieu, lorsque les époux savent "appartenir de manière complète à une seule personne". Découvrir que l'autre n'est pas sien, personne ne peut posséder son conjoint, seul le Seigneur est le centre de nos vies; l'autre n'est pas non plus là uniquement pour satisfaire les besoins du conjoint. La famille est enfin le lieu où être coopérateurs de la grâce, donnant aux autres attention, consolation, soin et encouragement. "Chacun est pour l'autre une provocation permanente de l'Esprit" (AL 321).

À partir de l'hymne à l'amour (1 Corinthiens 13), Pierre et Lydie Siasia nous aident à cerner les contours du pardon. Lydie souligne l'action de l'Esprit Saint, qui fait de nous des amis du Christ Jésus, des apôtres disponibles pour sa mission. Aimer est une mission: arrivons-nous à la vivre, dans la patience et le pardon ? La charité excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. Pierre cite le Pape François qui écrit "Nous nous plaignons. Or nous n'épousons pas une personne parfaite. Sans pardon, la famille devient une arène de conflit et une forteresse de douleur. Tenir la douleur dans le cœur est autodestructeur. Le pardon apporte la joie là où la douleur a produit la tristesse. L'impitoyable tombe malade physiquement, émotionnellement." Le Pape déconseille "d'exiger des relations idylliques", ce serait une manière de nous mettre nous-mêmes au centre (Amoris laetitia 92).

Avec Pierre et Lydie Siasia, nous poursuivons la réflexion et la prière à partir d'Amoris laetitia (AL), l'exhortation apostolique du Pape François sur l'amour dans la famille, 19 mars 2016. Le Pape François y déploie son approche surtout pastorale de la vie des familles. Le Pape refuse que l'Église présente "une morale bureaucratique froide"; il demande que nous exercions un discernement pastoral empreint d'amour miséricordieux reconnaître toute personne, la comprendre, l'admirer, la pardonner, l'accompagner avec patience, l'intégrer. Cette démarche pastorale veut répondre à la manière de faire du Christ bon Berger. Avec un regard différencié, il s'agit par exemple de comprendre les personnes divorcées remariées dans la diversité de leurs situations (AL 298). Oser entrer en dialogue est essentiel, aussi.

Pour les mois de mai, juin et juillet, le Pape François propose de prier pour les familles : d'abord pour les jeunes (mai); ce mois-ci pour les familles chrétiennes; et en juillet ce seront les personnes âgées. Réalisée avec Pierre et Lydie Siasia, les nouveaux coordonnateurs du Réseau Mondial de Prière du Pape - Wallonie Bruxelles, cette émission offre une présentation des neuf chapitres successifs de l'exhortation apostolique "Amoris laetitia" du 19 mars 2016 sur l'amour dans la famille. Elle se base sur la synthèse qu'a réalisée d'Amoris laetitia Mgr Delville dans le volume des éditions Fidélité. 1. La Parole de Dieu accompagne les familles tout au long de leur voyage et aide à affronter 2. les défis lancés à la famille. 3. Le regard sur Jésus aide à comprendre 4. l'amour tel que le présente Saint Paul dans son hymne (1 Corinthiens 13). 5. La fécondité espérée se vit dans une attitude 6. d'accueil, qui s'ouvre à toute personne, quelle qu'elle soit. 7. L'éducation et 8. l'accompagnement des situations complexes demandent bienveillance et discernement. 9. Enfin le Pape esquisse les grands traits d'une spiritualité conjugale.

Suite et fin du fabuleux Pélé des jeunes vécu au début de l'Octave à Notre-Dame de Luxembourg, Consolatrice des Affligés, dans la nuit du 7 au 8 mai 2022. Nous y entendons l'interview d'un jeune appelé David et d'une accompagnatrice, Sœur Porta Lucis. tous deux évoquent la "vie en plénitude" que Jésus souhaite nous offrir, et que le Pape François exprime dans son intention de ce mois comme une aspiration des jeunes. David est étudiant dans un lycée technique, parents d’Espagne et du Chili. Il évoque la vie en plénitude : c’est pour lui la joie, le bonheur, la paix. Et la joie, « comme chrétien, c'est l'Esprit Saint, la relation avec Dieu ». Les projets sont importants, mais il s’agit surtout selon lui de « vivre le moment présent, pas trop penser au futur, car ça peut nous faire oublier ce que nous sommes en train de vivre ». Il reconnaît en Marie le modèle du service et de l’écoute. Puis Sœur Porta Lucis ("Porte de la Lumière", nom marial invitant à annoncer Jésus, Lumière du monde). Sœur Porta Lucis est membre de la famille religieuse du Verbe incarné, originaire d'Argentine. Son institut religieux est celui des Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara, qui comprend deux branches: l’une apostolique, l’autre contemplative. Ces sœurs sont établies dans l'ancien Carmel de Luxembourg, elles font un quatrième vœu de dévouement à Marie. Elles sont accompagnées d’un aumônier, le Père Jorge Alvárez, qui a mené ce Pélé des jeunes avec un enthousiasme latino-américain. Sœur Porta Lucis se réfère à la Vierge de Luján, souligne sa maternité divine, sa douceur, la consolation que Marie nous apporte : au pied de la Croix, Jésus consolé par la présence de sa Mère, a surtout pensé à ceux et celles qui allaient être affligés, attristés, par sa Mort; aussi nous a-t-il donné Marie comme Consolatrice. La Sœur relit ce pèlerinage comme une joie qui permet de traverser les peines liées à la marche de nuit, qui n'est pas sans sacrifices. En route pour les JMJ de Lisbonne, notre Sœur souligne que nous sommes appelés à vivre la joie de l'Évangile.

En ce mois de mai 2022, le Pape François nous demande de soutenir par la prière la foi des jeunes. Aussi cette émission s'est-elle glissée discrètement dans le pèlerinage qu'un groupe de jeunes a effectué dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mai 2022 de Junglinster à la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, Consolatrice des affligés. Emmenée par le Père Jorge Omar Alvárez, de l'Institut du Verbe Incarné, cette route nocturne a été bénie par le Père Jean-Claude Cardinal Hollerich. Nous entendons des chants mariaux entonnés avec enthousiasme par les Sœurs Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matará. De courtes interviews de jeunes ou d'une jeune maman donnent une idée de la joie de l'Évangile reçue et vécue dans cette circonstance certes exceptionnelle. Les thèmes abordés sont la foi qui vient d'une écoute (par exemple d'un témoignage entendu) et le courage de la foi.

En ce mois de mai 2022, le Pape François nous demande de soutenir par la prière la foi des jeunes. Aussi cette émission s'est-elle glissée discrètement dans le pèlerinage qu'un groupe de jeunes a effectué dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mai 2022 de Junglinster à la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, Consolatrice des affligés. Emmenée par le Père Jorge Omar Alvárez, de l'Institut du Verbe Incarné, cette route nocturne a été bénie par le Père Jean-Claude Cardinal Hollerich. Nous entendons des chants mariaux entonnés avec enthousiasme par les Sœurs Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matará. De courtes interviews de jeunes ou d'une jeune maman donnent une idée de la joie de l'Évangile reçue et vécue dans cette circonstance certes exceptionnelle. Les thèmes abordés sont la foi qui vient d'une écoute (par exemple d'un témoignage entendu) et le courage de la foi.

La Prière du Pape est centrée ce mois-ci sur la foi des jeunes. Ainsi nous rencontrons David Ries, Luxembourgeois, il étudie le développement international à Paris. Après sa rhétorique (à l'école abbatiale de Maredsous), David a effectué un an de volontariat international aux Philippines avec les Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, dans le monde rural; il travaillait avec des paysans et avec leurs enfants, sachant qu'il y avait aussi là une aumônerie d'université. La pédagogie bénédictine lui a donné le goût du silence en vue du discernement. David confirme l'importance du courage dans le témoignage de la foi. Or la foi est un moteur pour l'action humanitaire. La foi peut toucher les jeunes dans leur quotidien dans les rencontres et dans le silence.

L'émission annonce un changement dans la coordination du Réseau Mondial de Prière du Pape - Wallonie & Bruxelles : Pierre et Lydie Siasia ont été nommés coordonnateurs, ils viennent du Congo (RDC) et connaissent bien la Prière du Pape depuis leur participation active à l'Apostolat de la Prière dans l'équipe nationale à Kinshasa. L'adresse pour prendre contact avec eux est prieredupape@catho.be

Paul Rousselot, novice jésuite, nous aide à réfléchir à la foi des jeunes. Il a grandi dans l'Ouest de la France; ingénieur, il a travaillé dans l'industrie automobile et est aussi amateur de football. Paul commente aujourd'hui le souhait du Pape François de voir les jeunes vivre une vie en plénitude. La foi est pour Paul l'expérience de Dieu qui nous rend heureux et qui nous aide à découvrir ce bonheur. Dieu agit avec humour et surprise. La vie du Christ peut être approfondie en regardant la Vierge Marie. Aujourd'hui le bruit présent partout étouffe chez les jeunes leur besoin d'écouter et d'être écoutés. Dieu nous guide de jour en jour; chaque pas dans l'existence confirme le pas précédent.

Anne Monfils nous partage ici son expérience d'infirmière à La Fontaine, une initiative de l'Ordre de Malte dans les Marolles à Bruxelles -- une succursale de La Fontaine de Liège et de Gand. Avec des bénévoles, les personnes sans abri sont accueillies pour des soins mais aussi pour se poser un moment, reprendre des forces et se détendre en paix dans un petit coin appelé "babbelkot". L'atmosphère du travail d'équipe est optimale parce que soigner les personnes sans abri est un défi très motivant, exigeant disponibilité et don de soi; des réunions d'équipe permettent de maintenir cette motivation et cet engagement. Anne relaie un appel pour que les pouvoirs publics assurent un logement collectif durant toute l'année. Parfois les bénéficiaires du service partagent leurs attentes spirituelles et s'ouvrent aussi dans le domaine de la foi, souhaitant par exemple aux soignants une bonne fête de Pâques. Anne nous invite à porter sur les sans-abris un regard qui prenne le temps de les considérer comme des personnes.

Est-il permis d'annoncer la joie de Pâques avec une faute de grammaire ? Lors d'une catéchèse une enfant était interrogée par un prêtre de service : « Est-ce que Jésus est mort ? » Il attendait la réponse : « Oui, il est vraiment passé par la mort, il est vraiment mort pour nous sauver. » La plupart des enfants du groupe devinaient cette bonne réponse et ont répondu : « Oui, il est vraiment mort. » Mais une enfant, choquée par ce que l’expression pouvait donner à penser de l’état présent du Seigneur, a rétorqué : « Mais non ! » Pensant en elle-même « Ont-ils la foi, ceux qui proclament que le Christ est mort ! Il est vivant ! » Alors le prêtre soupçonnait l'enfant de ne pas croire que le Christ était mort : « Mais si, mon enfant, je t’assure, le Christ est mort pour nous ! » L’enfant protesta encore : « Mais non, non ! Il a mouru ! Mais il est vivant ! C’est tout différent. » Étonnement stupéfait du groupe de catéchèse qui est bien d'accord : Jésus est mort au passé, et il est ressuscité